Reptilien et déchaîné tout ensemble, Hammer Of The Heretics s'abîme dans les artères pétrifiées que perforent des musiciens à l'unisson d'une brutalité étouffante.
Hybridant à l'origine avec une puissance mécanique et autoritaire, plusieurs facettes du metal le plus halluciné, du death au black, du drone à l'indus, Autokrator glisse peu à peu en dehors de cette enveloppe protéiforme pour aller marteler dans les entrailles d'un édifice ravagé, un art certes toujours aussi sévère et mortifère mais dont la ligne de crête est rendue plus lisible grâce un style plus affirmé. Plus classique peut-être mais pas moins brutal.
A l'image des productions du propre label du maître des lieux qui, de Mitochondrion à Auroch en passant par Paroxsihzem ou Drawn And Quartered, mordent la chair écorchée d'un death black vicié, aussi oppressant que technique, Hammer Of The Heretics révèle un groupe vidé de sa dimension martiale et désincarnée, qui s'enfonce franchement dans les abysses d'une indicible démence. Au vrai, ce troisième méfait s'avère être un pur album de death metal comme en témoigne son malfaisant titre éponyme. Les convulsions glaireuses de David Bailey et les parties de batterie de Kevin Paradis actuel cogneur de Benighted et Agressor (entre beaucoup d'autres), aident à l'érection de cette bâtisse trempée dans un jus cadavérique dont les tentaculaires fondations sont dressées par les guitares aussi corrosives qu'oppressantes de Loïc. Le goût intact de ce dernier pour l'Histoire dans ce qu'elle a de plus sombre et torturé, dicte au trio une partition d'une intensité meurtrie nourrie du sang de l'inquisition. Habillée d'un noble digipack au format A5, l'oeuvre est toute entière rongée par la mort et la folie que guide une fièvre obscurantiste. Par rapport à ses devancières, elle affiche certes un menu toujours si aussi dense et ramassé mais s'articule autour de pulsations plus longues. Séparées par un interlude où résonnent les cris des hérétiques subissant les supplices sensés leur faire avouer quelque péché diabolique et autre suspicion de sorcellerie, ce sont quatre saillies compactes et tendues comme une hampe prête à cracher sa méphitique semence, qui ouvrent les vannes d'une violence dégénérée. A la noirceur ténébreuse d'ambiances rouées répond une force sourde et apocalyptique qui infuse dans la panse de ces lacérations grouillantes de négativité. Reptilien et déchaîné tout ensemble, Hammer Of The Heretics s'abîme dans les artères pétrifiées que perforent des musiciens à l'unisson d'une brutalité étouffante. Dès ce Against Flesh And Blood écrasant et jusqu'au terminal Inquisitio-Denuncitato-Exceptio, c'est un étau au goût de rouille qui se ferme comme un instrument de torture qui entaille dans la chair et dans l'âme des stigmates purulents et profonds d'où s'éjacule un suint noir et empoisonné. (31/03/2018)
Hybridant à l'origine avec une puissance mécanique et autoritaire, plusieurs facettes du metal le plus halluciné, du death au black, du drone à l'indus, Autokrator glisse peu à peu en dehors de cette enveloppe protéiforme pour aller marteler dans les entrailles d'un édifice ravagé, un art certes toujours aussi sévère et mortifère mais dont la ligne de crête est rendue plus lisible grâce un style plus affirmé. Plus classique peut-être mais pas moins brutal.
A l'image des productions du propre label du maître des lieux qui, de Mitochondrion à Auroch en passant par Paroxsihzem ou Drawn And Quartered, mordent la chair écorchée d'un death black vicié, aussi oppressant que technique, Hammer Of The Heretics révèle un groupe vidé de sa dimension martiale et désincarnée, qui s'enfonce franchement dans les abysses d'une indicible démence. Au vrai, ce troisième méfait s'avère être un pur album de death metal comme en témoigne son malfaisant titre éponyme. Les convulsions glaireuses de David Bailey et les parties de batterie de Kevin Paradis actuel cogneur de Benighted et Agressor (entre beaucoup d'autres), aident à l'érection de cette bâtisse trempée dans un jus cadavérique dont les tentaculaires fondations sont dressées par les guitares aussi corrosives qu'oppressantes de Loïc. Le goût intact de ce dernier pour l'Histoire dans ce qu'elle a de plus sombre et torturé, dicte au trio une partition d'une intensité meurtrie nourrie du sang de l'inquisition. Habillée d'un noble digipack au format A5, l'oeuvre est toute entière rongée par la mort et la folie que guide une fièvre obscurantiste. Par rapport à ses devancières, elle affiche certes un menu toujours si aussi dense et ramassé mais s'articule autour de pulsations plus longues. Séparées par un interlude où résonnent les cris des hérétiques subissant les supplices sensés leur faire avouer quelque péché diabolique et autre suspicion de sorcellerie, ce sont quatre saillies compactes et tendues comme une hampe prête à cracher sa méphitique semence, qui ouvrent les vannes d'une violence dégénérée. A la noirceur ténébreuse d'ambiances rouées répond une force sourde et apocalyptique qui infuse dans la panse de ces lacérations grouillantes de négativité. Reptilien et déchaîné tout ensemble, Hammer Of The Heretics s'abîme dans les artères pétrifiées que perforent des musiciens à l'unisson d'une brutalité étouffante. Dès ce Against Flesh And Blood écrasant et jusqu'au terminal Inquisitio-Denuncitato-Exceptio, c'est un étau au goût de rouille qui se ferme comme un instrument de torture qui entaille dans la chair et dans l'âme des stigmates purulents et profonds d'où s'éjacule un suint noir et empoisonné. (31/03/2018)
4/5 | La Horde Noire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire