Pour faire simple, il existe deux écoles au sein du black metal québécois. La première, la plus exposée sans doute, est celle empruntée par les grands anciens Forteresse, Sombres Forêts, Monarque ou Sorcier des Glaces, forestière et glaciale, épique et patriotique. La seconde, plus brutale car biberonnée au death et au thrash, est celle des Thesyre, Akitsa ou Hak-Ed Damm qui nous intéresse aujourd’hui. Peu de liens entre ces deux chapelles si ce n’est, outre l’amitié, une proximité tant géographique que nationaliste. Publié chez Satanath Records, « Holocaust Over Dresden » déballe tout l’attirail pour donner la nausée aux gauchistes bien pensants (pléonasme), avec ses relents guerriers, ses odeurs de charniers encore fumants, ses paysages effondrés de ruines désolées, ses chants traditionnels en allemand et des saillies aux noms fleuris (‘Usine de mort’, MG42 ou ‘Auchwitz-Birkenau’ !).
Mais le groupe s’en fout, trouvant dans ces décombres sinistres le carburant idéal pour nourrir la bête malfaisante qu’il est. Fonçant à la vitesse d’un panzer en pleine invasion de la Pologne, Hak-Ed Damm ne s’encombre d’aucun artifice. Il n’a que faire des déclarations de guerre préalable, des palabres et autres inutiles pourparlers. Il ne fait pas davantage de prisonniers. Son butin est ce deuxième méfait supersonique d’une violence quasi nucléaire qui envoie le petit bois avec une fureur dévastatrice. Le court hiatus qui a suivi « Nekrowristfucked » (2010), a été visiblement bénéfique aux Québécois, qui dressent désormais une verge plus ferme et implacable encore. De son méat abyssal jaillit un foutre torrentiel chargé d’une haine épidermique. Coupé en deux par une fugace pause qu’égrènent cependant des arpèges au goût de mort, « Holocaust Over Dresden » ne signe l’armistice qu’au bout d'une quarantaine de minutes aussi intenses qu’explosives. Au terme du long et sauvage ‘Jade With The Deflowered Scalp’, qui bat d’un pouls quasi militaire et que lacèrent des guitares méphitiques, l’auditeur est à genoux, la nuque inclinée, soumis, prêt à se prendre une balle dans la tête. Avec le skeud craché par Dépérir, l’autre groupe d’un Winterthrone décidément très en verve, cela nous fait deux très bonnes cartouches d’un black metal primaire et fielleux comme il se doit, trempant son chibre redoutable dans un bestiaire d’atrocités. (24/01/2018)
Mais le groupe s’en fout, trouvant dans ces décombres sinistres le carburant idéal pour nourrir la bête malfaisante qu’il est. Fonçant à la vitesse d’un panzer en pleine invasion de la Pologne, Hak-Ed Damm ne s’encombre d’aucun artifice. Il n’a que faire des déclarations de guerre préalable, des palabres et autres inutiles pourparlers. Il ne fait pas davantage de prisonniers. Son butin est ce deuxième méfait supersonique d’une violence quasi nucléaire qui envoie le petit bois avec une fureur dévastatrice. Le court hiatus qui a suivi « Nekrowristfucked » (2010), a été visiblement bénéfique aux Québécois, qui dressent désormais une verge plus ferme et implacable encore. De son méat abyssal jaillit un foutre torrentiel chargé d’une haine épidermique. Coupé en deux par une fugace pause qu’égrènent cependant des arpèges au goût de mort, « Holocaust Over Dresden » ne signe l’armistice qu’au bout d'une quarantaine de minutes aussi intenses qu’explosives. Au terme du long et sauvage ‘Jade With The Deflowered Scalp’, qui bat d’un pouls quasi militaire et que lacèrent des guitares méphitiques, l’auditeur est à genoux, la nuque inclinée, soumis, prêt à se prendre une balle dans la tête. Avec le skeud craché par Dépérir, l’autre groupe d’un Winterthrone décidément très en verve, cela nous fait deux très bonnes cartouches d’un black metal primaire et fielleux comme il se doit, trempant son chibre redoutable dans un bestiaire d’atrocités. (24/01/2018)
3/5
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