Le juge Thorne fait sa loi ne paie pas de mine avec son titre français peu inspiré, sa durée qui dépasse à peine les 60 minutes et son Ansco Color vieilli. Pourtant, Bertrand Tavernier le considère comme un des westerns les plus réussis de Jacques Tourneur avec Le passage du canyon (1946) ou Un jeu risqué (1955), qu'il a tourné la même année avec toujours Joel McCrea avec lequel il collaborera quatre fois entre 1950 (Stars In My Crown) et L'or et l'amour (1956). Et en effet, Stranger In Horseback est un western aussi curieux qu'intéressant, ce qu'il doit à son refus du spectaculaire et ce, sans pour autant être bavard. Peu d'action donc mais des personnages très bien écrits, entre ce colonel, campé par un savoureux John Carradine, dont on ne sait pas trop à quel jeu il joue ou cette figure classique du potentat local auquel John McIntire donne une interprétation toute en nuances, loin des poncifs habituels.
Il convient aussi de louer le jeu de McCrea dont le hiératisme n'a rien à voir avec celui d'un Gary Cooper par exemple. Avec sa haute stature et ses gestes précis, il distille une humanité pleine de noblesse, incarnant ce juge faussement inoffensif. La relation entre les divers protagonistes échappent également aux clichés. En outre, on ne connaîtra jamais l'issue du procès car ce n'est pas le sujet, ce qui procède également de ce traitement westernien habituel.
Il convient aussi de louer le jeu de McCrea dont le hiératisme n'a rien à voir avec celui d'un Gary Cooper par exemple. Avec sa haute stature et ses gestes précis, il distille une humanité pleine de noblesse, incarnant ce juge faussement inoffensif. La relation entre les divers protagonistes échappent également aux clichés. En outre, on ne connaîtra jamais l'issue du procès car ce n'est pas le sujet, ce qui procède également de ce traitement westernien habituel.
Vu le 20/02/2018 / Source : DVD
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