Streamline, qu'il ne faut pas confondre avec son homologue américain au registre sudiste, nous vient de Suède, terre particulièrement fertile en hard rock mélodique. Que le groupe, fondé en 2014, ait soigné sa carte de visite, bichonnant pendant trois ans la dizaine de compos qui la remplissent avec générosité, ne surprend pas tant cet album frappe d'emblée par sa classe insolente et la richesse d'une inspiration juteuse qui s'abreuve à la source des seventies.
Ainsi, les Suédois ont du (bon) goût, citant sans vergogne les grandes orgues du Deep Purple éternel. Niklas Arkro, le claviériste, doit téter les mamelles de Jon Lord depuis qu'il est petit, comme le laisse aisément deviner l'intro de 'No Rest For The Vicar', presque échappée de "Perfect Strangers" ! Malin, Streamline prend cependant soin de tremper ses pinceaux dans une palette aux nombreuses tessitures, rugueuses parfois ('2nd Street'), remuantes souvent ('Barely Runnin'), racées toujours. Guitares mordantes, vocalises haut perchées mais pas trop et rythmique qui sait ce que le mot groove signifie, complètent un tableau impeccable. De fait, ce galop d'essai, que propulse une énergie classieuse, a le potentiel pour ratisser large, séduire un public autant amateur des années 70 que de la décennie suivante. Puissant et suave tout ensemble, le chant de Gabriel Lindmark est à l'image de ce pont entre force velue et flamboyance léchée, évoquant tour à tour l'organe de feu d'un Coverdale ('Blind') ou des caresses plus FM ('Save Me'). Qu'il semble difficile de résister à ce menu parfaitement dosé qui enfile les hymnes comme d'autres les perles. De l'accrocheur 'Freerider' à 'Get What's Coming' au tempo appuyé, du trapu 'Pay The Price' au nerveux 'The Good Samaritan' qui voit la guitare galoper sur un lit de claviers moelleux avant que les deux se répondent dans la belle tradition de l'irremplaçable duo Blackmore / Lord sans oublier le déjà nommé 'No Rest For The Vicar', qui le ferme sur une note quasi progressive, grand est cet album qui ne souffre d'aucune approximation et encore moins de baisse de régime, suivant en cela les standards suédois du genre. Avec ce coup d'essai aux allures de coup de maître, Streamline frappe très fort, trouvant le juste milieu entre énergie et élégance, entre hard vintage et rock mélodique. 3.5/5 (07/10/2017)
Ainsi, les Suédois ont du (bon) goût, citant sans vergogne les grandes orgues du Deep Purple éternel. Niklas Arkro, le claviériste, doit téter les mamelles de Jon Lord depuis qu'il est petit, comme le laisse aisément deviner l'intro de 'No Rest For The Vicar', presque échappée de "Perfect Strangers" ! Malin, Streamline prend cependant soin de tremper ses pinceaux dans une palette aux nombreuses tessitures, rugueuses parfois ('2nd Street'), remuantes souvent ('Barely Runnin'), racées toujours. Guitares mordantes, vocalises haut perchées mais pas trop et rythmique qui sait ce que le mot groove signifie, complètent un tableau impeccable. De fait, ce galop d'essai, que propulse une énergie classieuse, a le potentiel pour ratisser large, séduire un public autant amateur des années 70 que de la décennie suivante. Puissant et suave tout ensemble, le chant de Gabriel Lindmark est à l'image de ce pont entre force velue et flamboyance léchée, évoquant tour à tour l'organe de feu d'un Coverdale ('Blind') ou des caresses plus FM ('Save Me'). Qu'il semble difficile de résister à ce menu parfaitement dosé qui enfile les hymnes comme d'autres les perles. De l'accrocheur 'Freerider' à 'Get What's Coming' au tempo appuyé, du trapu 'Pay The Price' au nerveux 'The Good Samaritan' qui voit la guitare galoper sur un lit de claviers moelleux avant que les deux se répondent dans la belle tradition de l'irremplaçable duo Blackmore / Lord sans oublier le déjà nommé 'No Rest For The Vicar', qui le ferme sur une note quasi progressive, grand est cet album qui ne souffre d'aucune approximation et encore moins de baisse de régime, suivant en cela les standards suédois du genre. Avec ce coup d'essai aux allures de coup de maître, Streamline frappe très fort, trouvant le juste milieu entre énergie et élégance, entre hard vintage et rock mélodique. 3.5/5 (07/10/2017)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire