Après s'être fait un (petit) nom dans son Allemagne natale dans la seconde moitié des années 80, Roland Emmerich est bien décidé à conquérir Hollywood dont Moon 44 doit être le sésame. Si, en honnête artisan, il parvient à masquer la pauvreté des moyens à sa disposition, avec quelques maquettes et une poignée de décors enveloppés dans une brume bleutée, il échoue par contre à tirer parti d'un scénario anémique, parasité qui plus est par un Michael Paré au charisme digne d'une huître, censé être un intello alors que son physique musculeux et son regard bovin disent le contraire. Face à lui, Malcolm McDowell ne force pas son talent dans la peau du salopard de service, inaugurant une longue série de participations dans des séries B louchant de plus en plus vers le Z. Chiant comme un dimanche de pluie, Moon 44 porte en lui les germes du cinéma qui fera toutefois le succès du réalisateur aux Etats-Unis avec cette S.F virile et militariste aux personnages mal dégrossis.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire