Associé à deux des meilleurs polars tortueux des années 90, Usuals Suspects et Seven, on aurait pu croire que, pour sa première - et dernière ? - incursion derrière la caméra, Kevin Spacey suivrait cette voie avec Albino Alligator, ce que son titre énigmatique et son sujet laissaient d'ailleurs espérer. En réalité ce galop d'essai confond huis-clos venimeux et théâtre filmé. La tension promise est vite diluée dans un affrontement sans nerfs, circonscris à l'intérieur d'un bar auquel on ne croit guère. Mais le film est sauvé par une belle galerie de gueules comme on les aime, celles de Gary Sinise et de William Fichtner. Et on est ému de retrouver Faye Dunaway, vieillie mais toujours magnétique. Loin d'un coup de maître, ce coup d'essai n'a rien e honteux pour Kevin Spacey qui s'en sort honorablement même si Albino Alligator manque de personnalité...
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