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Jack Gold | Le tigre du ciel (1976)


Si depuis trente ans, Malcolm McDowell ne fait que cachetonner (à quelques exceptions près), il en allait tout autrement dans les années 70 où il enchaînait les (très) grands films dans des registres variés, passant de la comédie (Le meilleur des mondes possibles) au drame (The Raging Moon) à Stanley Kubrick (Orange mécanique). Après l'humour débraillé de Royal Flash, Le tigre du ciel lui offre une des dernières occasions de démontrer l'étendu de son talent, acquis sur les planches shakespeariennes. Il y campe avec une rare sobriété le commandant d'une escadrille de pilotes anglais basée en France durant la Première Guerre mondiale. L'arrivée d'un jeune officier qui a tout à apprendre de la vie nous plonge dans ce petit groupe d'hommes qui, loin de la figure du héros courageux, sont en réalité rongés par la peur et l'alcool.
Malgré les scènes de combats aériens qui voient les pilotes mourir les uns après les autres, témoignant ainsi de la dure vie de cette "génération sacrifiée", le film du méconnu Jack Gold (la grande menace) met l'accent sur la psychologie de ses personnages interprétés par une belle brochette de jeunes comédiens (McDowell bien sûr mais aussi Simon Ward, Peter Firth ou David Wood), épaulés par les chevronnés Christopher Plummer, Trevord Howard et Ray Milland. Les rapports de classes et l'homosexualité latente entre les aviateurs y sont brossées avec beaucoup de discrétion. Si de part son sujet, Le tigre du ciel peut paraît désuet, son approche démythificatrice l'enracine totalement dans le cinéma des années 70. | IMDb














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