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Alfred Hitchcock | Agent secret (1936)


Coincé entre Les 39 marches (1935) et Jeune et innocent (1937), Agent secret n'a pas rencontré le succès escompté. A cela, plusieurs raisons peuvent. Le public a refusé de voir un enfant (et son petit chien) mourir dans un attentat. Loin du rythme soutenu qui a fait (aussi) sa renommée, Sabotage se montre plus statique, le cadre offert par un quartier londonien au centre du récit, impose ce caractère moins dynamique que de coutume. Un sujet sombre inspiré de Joseph Conrad, une ambiance oppressante, presque paranoïaque et un casting sans étoiles (hormis Sylvia Sidney) peuvent également expliquer cet échec.
Pourtant et bien que mécontent du résultat, Agent secret, qu'il ne faut pas confondre avec Quatre de l'espionnage dont le titre original est Secret Agent, porte l'incontestable patte d'Alfred Hitchcock, tant de part son thème de l'ennemi étranger infiltré et tapi dans l'ombre à l'intérieur que  celui  de son traitement visuel, offrant quelques scènes mémorables dont le meurtre de Verloc et surtout celle où Sylva Sidney apprend la mort de son petit frère lors de la projection d'un dessin animé de Walt Disney. On reconnait bien là la malice gourmande du réalisateur ! Enfin, ce dernier installe avec intelligence une tension paroxysmique dans le quotidien d'un petit quartier qu'il fait vivre avec gouaille et réalisme. | IMDb











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