En fait, tout est dans les deux premières lettres de son nom, initiales derrière lesquelles se cachent les mots Mother Fuckers. Dès lors, tout est (presque) dit : M.F. Crew est là pour botter des culs. Français de sol, le groupe est clairement américain de sang, le manche épais braqué vers l'autre rive de l'Atlantique, cette Amérique désertique qui fleure bon le bitume chaud et les bastringues poussiéreux. Biberonné aux mamelles velues des Back Label Society et autre Down, le groupe est rattaché au stoner façon bûcheron, qui sent sous les bras, l'haleine chargée de Jack Daniels.
S'ils ont le bon goût de ne pas se prendre au sérieux, comme en témoigne la piste qui ouvre "First Ride" où on peut les entendre deviser, les mecs ne rigolent pas vraiment, crachant avec une énergie aussi trapue que communicative une purée grumeleuse au goût prononcé de Rock avec un grand R, celui qui donne envie de tailler la route, de téter des bières avant de chevaucher le corps chaud et frétillant d'une nana en chaleur. Comme son titre le suggère, "First Ride" est la première équipée (sauvage) de M.F. Crew dont certains ont toutefois déjà pû sucer le jus grâce à l'EP "Last Beer" l'an dernier. Au programme, douze cartouches trempées dans l'huile de vidange, vigoureuses et plombées. Une fois l'intro passée, 'Old Friends' déboule, la peau tannée, le chant sale et bluesy et la rythmique prisonnière d'une lourde couche de mazout. Le reste est du même tonneau, toujours ultra heavy et rapide comme un escargot dans une montée et par grand vent. Calibré, l'ensemble va cependant droit au but, sans autre prétention que celle de se faire plaisir en prêtant allégeance au sacro saint riff. On pourrait reprocher à "First Ride" de manquer de variété sinon de nuances mais ce serait faire fi des saillies rugueuses qui animent ce 'Paris Is Burning' auquel s'enchaîne un 'No Way In Hell', aussi bourru qu'incandescent et lui aussi transpercé par une guitare éruptive. Le groupe atteint le point G avec le long 'The Rover' qui, du haut de ses plus de six minutes au garrot, a des allures de (fausse) power ballad qui envoie le petit bois lors d'une dernière partie aux relents sudistes. Plutôt que de continuer à énumérer chaque morceau de ce premier album, nous ne saurions trop vous inviter à tout simplement l'écouter ou à voir le groupe sur scène pour laquelle ces brûlots lourds et efficaces sont destinés. Robuste, "First Ride" se révèle être un essai prometteur auquel il ne manque qu'un peu de folie pour s'élever au-dessus de la mêlée. Une fois que les mecs se seront lâchés, le résultat devrait faire plus mal encore. On a hâte ! 3/5 (2017) | Facebook
S'ils ont le bon goût de ne pas se prendre au sérieux, comme en témoigne la piste qui ouvre "First Ride" où on peut les entendre deviser, les mecs ne rigolent pas vraiment, crachant avec une énergie aussi trapue que communicative une purée grumeleuse au goût prononcé de Rock avec un grand R, celui qui donne envie de tailler la route, de téter des bières avant de chevaucher le corps chaud et frétillant d'une nana en chaleur. Comme son titre le suggère, "First Ride" est la première équipée (sauvage) de M.F. Crew dont certains ont toutefois déjà pû sucer le jus grâce à l'EP "Last Beer" l'an dernier. Au programme, douze cartouches trempées dans l'huile de vidange, vigoureuses et plombées. Une fois l'intro passée, 'Old Friends' déboule, la peau tannée, le chant sale et bluesy et la rythmique prisonnière d'une lourde couche de mazout. Le reste est du même tonneau, toujours ultra heavy et rapide comme un escargot dans une montée et par grand vent. Calibré, l'ensemble va cependant droit au but, sans autre prétention que celle de se faire plaisir en prêtant allégeance au sacro saint riff. On pourrait reprocher à "First Ride" de manquer de variété sinon de nuances mais ce serait faire fi des saillies rugueuses qui animent ce 'Paris Is Burning' auquel s'enchaîne un 'No Way In Hell', aussi bourru qu'incandescent et lui aussi transpercé par une guitare éruptive. Le groupe atteint le point G avec le long 'The Rover' qui, du haut de ses plus de six minutes au garrot, a des allures de (fausse) power ballad qui envoie le petit bois lors d'une dernière partie aux relents sudistes. Plutôt que de continuer à énumérer chaque morceau de ce premier album, nous ne saurions trop vous inviter à tout simplement l'écouter ou à voir le groupe sur scène pour laquelle ces brûlots lourds et efficaces sont destinés. Robuste, "First Ride" se révèle être un essai prometteur auquel il ne manque qu'un peu de folie pour s'élever au-dessus de la mêlée. Une fois que les mecs se seront lâchés, le résultat devrait faire plus mal encore. On a hâte ! 3/5 (2017) | Facebook
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