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Jack Arnold | Tarantula (1955)


Le cinéma de science-fiction américain des années 50 a cela de fascinant qu'il s'inscrit dans un contexte géo-politique très particulier, celui de la Guerre Froide et du péril atomique. Jack Arnold fut un des grands artisans du genre, réputation qu'il doit à à une poignée de classiques, Le météore de la nuit (1953), L'étrange créature du lac noir (1954), La revanche de la créature (1955), L'homme qui rétrécit (1957) et donc Tarantula (1955). Dans ce dernier, il joue sur différentes peurs, celle du savant qui perd le contrôle de ses expériences, celle de l'araignée, source universelle de terreur, couplée à un gigantisme alors à la mode. Chez Arnold, l'espace, la géographie, tiennent une place essentielle, faisant généralement s'affronter le désert menaçant et la petite ville rassurante. Sa caméra scrute ces étendues sauvages, encombrées de rochers derrières lesquels on s'attend toujours à voir surgir le fameux arachnide.
Avec une grande habileté, il a recours à divers degrés de réalité, tant dans sa mise en scène qui le voit superposer les plans où figurent les animaux génétiquement modifiés que dans les effets spéciaux particulièrement ingénieux et effrayants. Tout le monde sait bien sûr que Clint Eastwood apparaît dans le film en pilote d'avion chargé de balancer du napalm sur la bestiole, à une époque où il enchaîne les rôles, microscopiques quant à eux, ne figurant même pas au générique.

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