Artisan d'une filmographie dont l'éclectisme l'a peut-être empêché d'être considéré comme un auteur, William Dieterle signe en 1955 cette biographie de Wagner.
De Juarez à La vie de William Pasteur, de La vie d'Emile Zola à Une dépêche Reuter, l'exercice lui est familier. Bénéficiant de la flamboyante photographie de Ernest Haller et de la musique du grand Erich Wolfgang Korngold dont ce film marque le retour à Hollywood après son échec européen qui l'a vu redevenir compositeur de symphonie dans une indifférence polie, Feu magique est un tour de force car il réussit en 90 minutes (pour la version connue en France du moins), à synthétiser au pas de charge la vie du génie allemand, même si les aspects les plus controversés de sa personnalité, dont son antisémitisme, ont été gommés au profit de sa seule passion pour les femmes. Peu connu, Alan Badel compose un Wagner plutôt convaincant, davantage en tout cas que Yvonne de Carlo qu'on imagine mal en Minna quand bien même sa beauté magnétique reste intacte. Notons aussi la présence de Peter Cushing, deux ans avant qu'il ne bascule dans l'horreur avec le succès que l'on sait.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire