Au risque de se répéter (encore), la Dark Ambient est un genre aussi hermétique que difficile à décrire, du moins pour ceux qui n'en saisissent ni le sens ni la beauté. C'est une musique qui se vit, se ressent plus qu'elle ne s'écoute.
Souvent privé des repères habituels permettant à une chronique de s'écrire, il ne reste alors plus qu'une palette d'impressions, d'images défilant tel un kaléidoscope. Le style possède en effet non seulement un pouvoir de fascination énorme mais aussi - et surtout - une puissance d'évocation qui l'est au moins tout autant., Ceci explique pourquoi l'immersion dans ce type d'offrande réclame un cadre propice, nocturne et plutôt solitaire afin d'en capter toute la richesse. Pourquoi un tel préambule ? Tout simplement parce que "The Prisoners Cinema" colle tout à fait à cette description. Il s'agit d'un véritable voyage introspectif dont les nappes oppressantes sont capables à elles seules de vous emporter très loin, d'appuyer sur l'interrupteur et de gommer les limites, les frontières, jusqu'aux dimensions elles-mêmes. Né des cendres de Psychomanteum, Apocryphos se présente comme le nouveau projet de Robert C. Kozletsky avec lequel il poursuit le travail initié par la défunte entité. Si l'on retrouve cette Dark Ambient aussi enveloppante que sombrement atmosphérique déjà à l’œuvre sur 'Oneironaut' par exemple, ce premier album sous cette nouvelle bannière franchit un stade supérieur dans l'expression de son art à la fois aride et contemplatif. Émietté en huit plages distinctes qui ont chacune quelque chose d'un long corridor qui exsude de mortifères et désincarnées émanations, "The Prisoners Cinema" peut en réalité être approché comme un seul bloc de plus d'une heure aux ambiances glaciales, masse noire qui gronde, vibrant d'une force souterraine inouïe en même temps qu'elle invite à une plongée dans les profondeurs de l'âme humaine. Dès les premières mesures de 'Eigengrau', lente élévation d'une démentielle beauté, l’œuvre distille un climat inquiétant et étrange, constamment envoûtant, qu'elle ne délaissera plus. Aucune lumière ne filtre jamais à travers les interstices de cet album aux allures de dédale aussi terrifiant que trippant. Pour son premier essai, Apocryphos délivre une oeuvre majeure d'un genre qui pourtant n'en manque pas... 3.5/5 (2015) | Facebook
Souvent privé des repères habituels permettant à une chronique de s'écrire, il ne reste alors plus qu'une palette d'impressions, d'images défilant tel un kaléidoscope. Le style possède en effet non seulement un pouvoir de fascination énorme mais aussi - et surtout - une puissance d'évocation qui l'est au moins tout autant., Ceci explique pourquoi l'immersion dans ce type d'offrande réclame un cadre propice, nocturne et plutôt solitaire afin d'en capter toute la richesse. Pourquoi un tel préambule ? Tout simplement parce que "The Prisoners Cinema" colle tout à fait à cette description. Il s'agit d'un véritable voyage introspectif dont les nappes oppressantes sont capables à elles seules de vous emporter très loin, d'appuyer sur l'interrupteur et de gommer les limites, les frontières, jusqu'aux dimensions elles-mêmes. Né des cendres de Psychomanteum, Apocryphos se présente comme le nouveau projet de Robert C. Kozletsky avec lequel il poursuit le travail initié par la défunte entité. Si l'on retrouve cette Dark Ambient aussi enveloppante que sombrement atmosphérique déjà à l’œuvre sur 'Oneironaut' par exemple, ce premier album sous cette nouvelle bannière franchit un stade supérieur dans l'expression de son art à la fois aride et contemplatif. Émietté en huit plages distinctes qui ont chacune quelque chose d'un long corridor qui exsude de mortifères et désincarnées émanations, "The Prisoners Cinema" peut en réalité être approché comme un seul bloc de plus d'une heure aux ambiances glaciales, masse noire qui gronde, vibrant d'une force souterraine inouïe en même temps qu'elle invite à une plongée dans les profondeurs de l'âme humaine. Dès les premières mesures de 'Eigengrau', lente élévation d'une démentielle beauté, l’œuvre distille un climat inquiétant et étrange, constamment envoûtant, qu'elle ne délaissera plus. Aucune lumière ne filtre jamais à travers les interstices de cet album aux allures de dédale aussi terrifiant que trippant. Pour son premier essai, Apocryphos délivre une oeuvre majeure d'un genre qui pourtant n'en manque pas... 3.5/5 (2015) | Facebook
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