Body Double n'est pas seulement un film de Brian de Palma, il est avant tout un film pour Brian de Palma en ce sens où celui-ci y donne libre court à toutes ses obsessions ou ses fantasmes. D'où peut-être l'échec commercial qu'il a rencontré à sa sortie en 1984 mais aussi la fascination qu'il exerce sur le spectateur.
Jamais sans doute le metteur en scène n'a paru aussi influencé par le travail d'Alfred Hitchock dont ce film constitue un hommage appuyé à Sueurs froides (le vertige étant remplacé par la claustrophobie) et à Fenêtre sur cour, prétexte à explorer quelques uns de ses thèmes fétiches, le voyeurisme, le cinéma, les femmes,la manipulation, la frustration sexuelle... En cela, Body Double est à la fois un achèvement dans sa carrière et la fin d'un chapitre, presque une manière de couper cordon qui le liait au maître depuis toujours. C'est aussi un de ses films les plus érotiques et troubles, non seulement pour ces séquences lascives (assurées par Annette Haven) et la pénétration du monde du porno mais surtout pour sa façon de nous placer en position de pervers. Si son dénouement déçoit tandis que sa conclusion peut laisser perplexe car on en vient à se demander si toute cette histoire n'était pas finalement un rêve, le film vaut surtout pour sa première partie, qui s'achève sur la mise à mort de Deborah Shelton. La musique de Pino Donaggio et la caméra extrêmement mobile du maître, créent un envoûtement auquel il est difficile de résister. Grotesque par moment, donnant l'impression d'avoir mal vieilli (mais moins que Scarface cependant) mais film en trompe-l'oeil, à l'image des doublures dont il est sujet tout du long, Body Double se révèle néanmoins indispensable pour tous les fans de De Palma. Le fait que celui-ci souhaitait tout d'abord en confier la réalisation à un autre (Ken Wiederhorn, pour ne pas le nommer), parait incompréhensible tant on voit mal qui mieux que lui, aurait pu le mettre en boîte... Imparfait mais orgasmique.
Jamais sans doute le metteur en scène n'a paru aussi influencé par le travail d'Alfred Hitchock dont ce film constitue un hommage appuyé à Sueurs froides (le vertige étant remplacé par la claustrophobie) et à Fenêtre sur cour, prétexte à explorer quelques uns de ses thèmes fétiches, le voyeurisme, le cinéma, les femmes,la manipulation, la frustration sexuelle... En cela, Body Double est à la fois un achèvement dans sa carrière et la fin d'un chapitre, presque une manière de couper cordon qui le liait au maître depuis toujours. C'est aussi un de ses films les plus érotiques et troubles, non seulement pour ces séquences lascives (assurées par Annette Haven) et la pénétration du monde du porno mais surtout pour sa façon de nous placer en position de pervers. Si son dénouement déçoit tandis que sa conclusion peut laisser perplexe car on en vient à se demander si toute cette histoire n'était pas finalement un rêve, le film vaut surtout pour sa première partie, qui s'achève sur la mise à mort de Deborah Shelton. La musique de Pino Donaggio et la caméra extrêmement mobile du maître, créent un envoûtement auquel il est difficile de résister. Grotesque par moment, donnant l'impression d'avoir mal vieilli (mais moins que Scarface cependant) mais film en trompe-l'oeil, à l'image des doublures dont il est sujet tout du long, Body Double se révèle néanmoins indispensable pour tous les fans de De Palma. Le fait que celui-ci souhaitait tout d'abord en confier la réalisation à un autre (Ken Wiederhorn, pour ne pas le nommer), parait incompréhensible tant on voit mal qui mieux que lui, aurait pu le mettre en boîte... Imparfait mais orgasmique.
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