Oubliez Mörk Gryning dont (presque) tous ses membres sont issus, C.B Murdoc ne noue aucun lien avec le black metal mais, comme le laisse deviner le soutien de Tomas Haake de Meshuggah qui le recommande, ce qui est forcément bon pour le tiroir-caisse, braconne en réalité sur les terres ô combien exigeantes sinon franchement casse-gueule d'un death metal autant testiculeux que tarabiscoté où les élus sont rares et les suiveurs nombreux.
S'ils ne peuvent se vanter de compter parmi les premiers, on ne saurait non plus confondre ces Suédois avec les seconds. Un savoir-faire éprouvé et surtout une noirceur qui suinte de ces tubulures compliquées ('Diamonds') leur permettent d'affirmer une identité, une signature dont l'affolante technicité ne l'exonère ni d'une brutalité millimétrée ('Dither') ni d'une froide et désincarnée émotion. Malgré un premier album, "The Green", enfanté en 2012 via Spinefarm Records, nous avions un peu oublié ce groupe dont "Here Be Dragons" vient nous rappeler l'existence. Publié quant à lui par l'entremise du plus modeste ViciSolum Productions et mis en boîte avec l'aide précieuse de Sverker Widgren (Diabolical), ce tardif deuxième méfait repose sur un maillage d'une extrême densité, tendu comme un string brésilien, tissé par des musiciens à l'unisson d'une violence aussi accrocheuse que bourgeonnante en de multiples grappes dissonantes. Quoique lassant sur la durée (pas loin d'une heure) dans sa façon de marteler sans interruption un metal extrême brutal dans sa furieuse déconstruction ('Brood Of Roaring Fires'), le menu est par bonheur (timidement) aéré par de maigres fissures néanmoins salvatrices. La courte respiration 'Debt Of Guilt' au pouls hypnotique, 'Everything Is Going To Be Ok' que drapent des nappes de claviers que ne renieraient pas Devin Townsend ou bien encore 'The Green', irrigué par des lignes de guitares gorgées de mélodies, témoignent de cette capacité que possède C.B Murdoc à injecter un pâle souffle de vie à cette machine implacable. Pas suffisamment toutefois pour faire de "Here Be Dragons" un grand disque. A la place, nous accueillons entre les oreilles une réalisation terrassante, d'une indéniable maîtrise, qui peine pourtant à passionner sur la durée malgré une agressivité vomie avec largesse. 3/5 (2016) | Facebook
S'ils ne peuvent se vanter de compter parmi les premiers, on ne saurait non plus confondre ces Suédois avec les seconds. Un savoir-faire éprouvé et surtout une noirceur qui suinte de ces tubulures compliquées ('Diamonds') leur permettent d'affirmer une identité, une signature dont l'affolante technicité ne l'exonère ni d'une brutalité millimétrée ('Dither') ni d'une froide et désincarnée émotion. Malgré un premier album, "The Green", enfanté en 2012 via Spinefarm Records, nous avions un peu oublié ce groupe dont "Here Be Dragons" vient nous rappeler l'existence. Publié quant à lui par l'entremise du plus modeste ViciSolum Productions et mis en boîte avec l'aide précieuse de Sverker Widgren (Diabolical), ce tardif deuxième méfait repose sur un maillage d'une extrême densité, tendu comme un string brésilien, tissé par des musiciens à l'unisson d'une violence aussi accrocheuse que bourgeonnante en de multiples grappes dissonantes. Quoique lassant sur la durée (pas loin d'une heure) dans sa façon de marteler sans interruption un metal extrême brutal dans sa furieuse déconstruction ('Brood Of Roaring Fires'), le menu est par bonheur (timidement) aéré par de maigres fissures néanmoins salvatrices. La courte respiration 'Debt Of Guilt' au pouls hypnotique, 'Everything Is Going To Be Ok' que drapent des nappes de claviers que ne renieraient pas Devin Townsend ou bien encore 'The Green', irrigué par des lignes de guitares gorgées de mélodies, témoignent de cette capacité que possède C.B Murdoc à injecter un pâle souffle de vie à cette machine implacable. Pas suffisamment toutefois pour faire de "Here Be Dragons" un grand disque. A la place, nous accueillons entre les oreilles une réalisation terrassante, d'une indéniable maîtrise, qui peine pourtant à passionner sur la durée malgré une agressivité vomie avec largesse. 3/5 (2016) | Facebook
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