En quelques mots : Le 49ème parallèle raconte la cavale de six nazis plus ou moins fanatiques, à travers le Canada pour rejoindre la frontière américaine, ce qui les conduit à faire des rencontres symboliques avec divers personnages. Tournée en 1941, l'oeuvre s'inscrit, pour Michael Powell, dans un corpus de films de propagande initié par L'espion noir (1939) et qui culimnera avec Colonel Blimp (1943). Elle a clairement pour but d'inciter les Etats-Unis à réviser son jugement concernant le conflit mondial et donc à y prendre part. Cet appel à l'Amérique se retrouve dans le choix du lieu où se déroule l'action, chez le voisin canadien. L'idée du fidèle collaborateur de Powell, Emeric Pressburger, était de faire rencontrer aux Nazis des Canadiens types, dans différents milieux et différentes circonstances, personnages interprétés par des grands noms, tels que Laurence Olivier en traappeur ou Leslie Howard en intellectuel reclu. Sans égaler les chefs-d'oeuvre que sont Le narcisse noir (1947) ou La renarde (1950), Le 49ème parallèle porte néanmoins l'incontestable griffe de son auteur, de part sa beauté formelle et la fluidité de sa mise en scène.
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