Alors bien sûr, "Barren Grounds" n'est qu'un EP dont la durée, qui plus est, ne franchit même pas la barre des vingt minutes au compteur. C'est peu, reconnaissons-le. Mais eu égard à l'avarice des Danois dont nous étions sans nouvelles depuis quatre ans et un "Grand Gesture Of Defiance" superbe, c'est déjà beaucoup !
Ne faisons donc pas la fine bouche et accueillons comme il se doit cette offrande, nouveau signe de vie d'un groupe trop rare. Certes ses membres ne sont pour autant demeurés inactifs durant tout ce temps, la plupart s'étant retrouvé chez Lords Of Triumph, l'un des multiples projets de Phil Swanson, cependant que le guitariste Allan B. Larsen a participé au prometteur Dwell, avec lequel il a gravé la démo "Ash Tomb" puis la somme "Vermin And Ashes", avant de le quitter. Mais et nonobstant l'incontestable savoir-faire de ces musiciens rompus au doom, Altar Of Oblivion doit une bonne part de son identité sinon de sa force, à la voix haut perchée de Mike Mentor qui lui, s'est fait pour le moins discret. D'où la jouissance de pouvoir à nouveau goûter ses lignes vocales qui procurent de délicieux frissons. Les cinq minutes que dure 'State Of Decay', entame du feu de dieu, suffisent ainsi à balayer cette (trop) longue disette discographique, composition vallonnée que propulse ce chant épique d'une phénoménale puissance émotionnelle, quand bien même, le reste du groupe n'est pas en reste, dressant de pesants remparts que secoue un tempo qui aime s'emballer par à-coups. Prisonnier d'une épaisse croûte de désespoir, 'Barren Grounds' déroule un doom ultra plombé que survole toujours l'organe chargé de feeling du bonhomme, tandis que la paire de guitaristes creuse dans un sol granitique de profondes tranchées sur fond de rouleaux de batterie telluriques. Quant au terminal 'Lost', il épouse les traits épurés d'une plainte douloureuse, respiration nocturne d'une déchirante beauté qu'égrènent six-cordes squelettiques, dominées par ce pinceau vocal qui trempe dans une palette de couleurs mélancoliques. Un quatrième morceau n'aurait pas été superflu, en lieu et place du court instrumental 'Serenity', certes agréable mais peu pertinent dans ce cadre déjà resserré. Reste qu'on n'en voudra de toute façon pas vraiment aux Danois, tant cet opus enchanteur suffit à nous rassasier, en attendant un véritable nouvel album qui, espérons-le, ne se fera pas trop désirer... 3.5/5 (2016)
Ne faisons donc pas la fine bouche et accueillons comme il se doit cette offrande, nouveau signe de vie d'un groupe trop rare. Certes ses membres ne sont pour autant demeurés inactifs durant tout ce temps, la plupart s'étant retrouvé chez Lords Of Triumph, l'un des multiples projets de Phil Swanson, cependant que le guitariste Allan B. Larsen a participé au prometteur Dwell, avec lequel il a gravé la démo "Ash Tomb" puis la somme "Vermin And Ashes", avant de le quitter. Mais et nonobstant l'incontestable savoir-faire de ces musiciens rompus au doom, Altar Of Oblivion doit une bonne part de son identité sinon de sa force, à la voix haut perchée de Mike Mentor qui lui, s'est fait pour le moins discret. D'où la jouissance de pouvoir à nouveau goûter ses lignes vocales qui procurent de délicieux frissons. Les cinq minutes que dure 'State Of Decay', entame du feu de dieu, suffisent ainsi à balayer cette (trop) longue disette discographique, composition vallonnée que propulse ce chant épique d'une phénoménale puissance émotionnelle, quand bien même, le reste du groupe n'est pas en reste, dressant de pesants remparts que secoue un tempo qui aime s'emballer par à-coups. Prisonnier d'une épaisse croûte de désespoir, 'Barren Grounds' déroule un doom ultra plombé que survole toujours l'organe chargé de feeling du bonhomme, tandis que la paire de guitaristes creuse dans un sol granitique de profondes tranchées sur fond de rouleaux de batterie telluriques. Quant au terminal 'Lost', il épouse les traits épurés d'une plainte douloureuse, respiration nocturne d'une déchirante beauté qu'égrènent six-cordes squelettiques, dominées par ce pinceau vocal qui trempe dans une palette de couleurs mélancoliques. Un quatrième morceau n'aurait pas été superflu, en lieu et place du court instrumental 'Serenity', certes agréable mais peu pertinent dans ce cadre déjà resserré. Reste qu'on n'en voudra de toute façon pas vraiment aux Danois, tant cet opus enchanteur suffit à nous rassasier, en attendant un véritable nouvel album qui, espérons-le, ne se fera pas trop désirer... 3.5/5 (2016)
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