En quelques mots : Bien avant de triompher en Italie grâce aux westerns de Sergio Leone, Clint Eastwood a joué durant les années 50 de nombreux rôles minuscules, rarement conséquents, dans des productions de série B. La revanche de la créature compte parmi ses premières apparitions. Suite au succès de L'étrange créature du lac noir, qui lui a permis d'enrichir son bestiaire, la Universal en produit une séquelle dès l'année suivante. Las, le résultat se révèle cette fois-ci bien moins convaincant, la faute à un récit qui fait trop la part belle aux roucoulades des deux personnages principaux. Plus que l'aspect de la créature aquatique certes en caoutchouc mais attachante, c'est le recyclage de King Kong qui rend le film sans surprise, prouvant que les scénaristes ne se sont pas trop cassés la tête, tandis qu'on a connu Jack Arnold sinon plus inspiré, au moins plus concerné. Seule la beauté de Lori Nelson et une dernière partie plus nerveuse maintiennent les sens en éveil. Quant à Clint, à le voir mal à l'aise dans sa blouse de laborantin occupé avec des souris, il est alors difficile d'imaginer la figure charismatique du cinéma américain qu'il deviendra plus tard. C'est donc une série B sympathique qui ne manque pas de charme mais trop plate et sans originalité pour égaler son modèle, ce qui n'empêchera pas le studio de remettre une dernière fois le couvert avec La créature est parmi nous, réalisé en 1956 par John Sherwood.
Chez l'UFSF
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