Bien qu'il ait vu la nuit il y a moins de dix ans, d'abord baptisé Black SS Vomit (ça ne s'invente pas), 1389 possède pourtant une discographie bordélique, dense comme le bottin où les alliances scellées avec la crème (ou non) du NSBM, se taillent la part du lion, à tel point qu'il paraît parfois bien difficile de les distinguer les unes des autres et ce, d'autant plus que, fidèle à un black metal rudimentaire, intense et evil, sale et ferrugineux dont il ne se départira sans doute jamais, véhicule d'un National Socialisme qui ne cache pas son nom, le bosniaque Vozd Jovan Pogani et unique maître des lieux, ne cherche nullement à se renouveler.
Nombreux sont ceux qui se pincent le nez à la simple évocation de cette entité honnie, synonyme du black le plus rétrograde et nauséabond aux côtes des Granatus, Der Stürmer et autre Via Dolorosa, quelques unes des fines fleurs du genre mais il est néanmoins permis d'être envoûté par cette vermine noire aux relents de charniers fumants, comme en témoigne ce split partagé avec Tatzelwurm et édité en format cassette.
Nombreux sont ceux qui se pincent le nez à la simple évocation de cette entité honnie, synonyme du black le plus rétrograde et nauséabond aux côtes des Granatus, Der Stürmer et autre Via Dolorosa, quelques unes des fines fleurs du genre mais il est néanmoins permis d'être envoûté par cette vermine noire aux relents de charniers fumants, comme en témoigne ce split partagé avec Tatzelwurm et édité en format cassette.
L'homme y vomit trois crachats qui, selon son habitude, ne franchissent même pas la barre des trois minutes, coups de boutoir aussi fielleux que caverneux qui renouent avec le mal originel. Car, à sa façon, décharnée et primaire, 1389 sait bien mieux que d'autres capter l'essence obscure de l'art noir tel qu'il aurait toujours dû rester et devrait toujours être. Pauvre peut-être, il y a pourtant une espèce de magie malsaine qui brûle dans les entrailles de cette engeance venimeuse au goût d'interdit. Tatzelwurm est quant à lui l'un des multiples projets de Hadraan, plus connu sans doute pour son Tank Genocide dont l'oeuvre se révèle être toute aussi anarchique et politiquement orienté comme il faut. Si avec cette entité mise au monde il y a trois ans à peine, le Français déserte les rivages totalitaires pour toutefois aller ruminer pas très loin, du côté d'un paganisme sinistre, la forme demeure grésillante et polluée bien que moins punitive, préférant la lancinance vicieuse d'un mid tempo englué dans la terre à l'âpreté frontale. Râles de gargouille inaudibles, guitare prisonnière d'une épaisse couche de vermine et prise de son étouffée comme échappée d'une grotte enfouie dans les ténèbres constituent le substrat bestial de longues plaintes qui macèrent dans un humus burzumien. 'I See The Fire In The Distance', 'In The Vast Forests' et 'The Rage Of Our Ancestors' s'imposent comme de lugubres perles noires dont la lenteur dépressive leur confère des allures de rituels morbides. Du grand art et une alliance référentielle. (10.08.2016)
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