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Giorgio Stegani | Adios Gringo (1965)


En quelques mots : Tourné dans le sillage du triomphe de Pour une poignée de dollars, à un moment où les codes du genre ne sont donc pas encore fixés, Adios Gringo est un western spaghetti à la fois solide et curieux. Solide car bénéficiant d'un bon scénario riche en rebondissements et en personnages dotés d'une épaisseur certaine, sans oublier la mise en scène efficace de Stegani. Curieux car il semble être à cheval entre le western américain d'un côté, autant pour son sujet classique, d'un homme accusé à tort d'un vol et qui traque le vrai coupable, que pour sa réalisation justement, assez sage par rapport à celle de Leone, et de l'autre, le western italien pour sa (relative) violence, sa musique ainsi que cette façon de faire entrer les personnages dans le cadre. Entouré de cette sale gueule de Nello Pazaffini, Giuliano Gemma apporte un ton différent, charmeur et goguenard, qui n'a rien à voir avec Clint Eastwood ou Franco Nero. Citons enfin la présence de Evelyn Stewart (alias Ida Galli) dont l'importance achève de faire de ce film une oeuvre hybride.


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