Chaque nouvelle offrande de Sol Invictus, véritable entité tutélaire de la scène Dark Folk qu'on ne présente plus, est toujours un événement, plus encore depuis que le groupe tend à les espacer les unes des autres.
Après trois ans de silence, les Anglais sont de retour avec "Once Upon A Time". Leurs admirateurs ne seront ni désarçonnés ni déçus par celui-ci, ensemble imposant de quinze plaintes écrites à l'encre délavée d'un spleen total, égrenées par la voix si particulière de Tony Wakeford, le maître des lieux. Selon son habitude, l'homme s'est entouré de nombreux collaborateurs dont deux membres d'Agalloch (Don Anderson et Jason Walton), ce qui ne surprend pas, les Américains n'ayant jamais caché leur admiration pour le dinosaure britannique, comme en témoigne la reprise de 'Kneel To The Cross' (sur "Of Stone, Wind And Pillor"). Quelque part entre Folk psychédélique et progressif pastoral, "Once Upon A Time" se présente comme une oeuvre exigeante dont les atours squelettiques cachent une incroyable richesse émotionnelle, plongée désenchantée dans les années 70.
Basé sur un canevas toujours resserré, chaque titre a quelque chose d'un travail d'orfèvrerie, trésor d'arrangements et d'écriture. Il n'y a pourtant ici aucune ostentation ni stérile étalage technique mais au contraire une sorte d'épure mélancolique que tissent des instruments décharnés au feeling incroyable. Tout ça ne file jamais droit ('The Villa' par exemple) mais exsude pourtant un désespoir poétique et possède ce que beaucoup n'ont pas et que l'on appelle, une âme. Guitare déglinguée d'une sourde beauté ('Austin'), arpèges osseux, claviers hantés ('Osman') et lignes de violon pleines de tristesse ('Once Upon A Time') accompagnent le chant toujours si expressif de Wakeford guidant ces compositions aux allures de courts tableaux, lesquelles se fondent en un tout difficilement divisible. Très vite, le charme opère, fébrile et d'une pale beauté, on se trouve happé par ce menu homogène et néanmoins d'une belle variété, déambulation onirique d'une grande force instrumentale, comme l'illustrent les magnifiques '13 Mercies' ou bien le terminal 'Spare'. Avec une carrière de plus de 25 ans au compteur, nous n'affirmerons donc pas que "Once Upon A Time" est le meilleur album de Sol Invictus, certains de ses devanciers, dont "Lex Talionis" par exemple, lui sont forcément supérieurs, cependant il démontre que la légende est toujours en vie et n'a pas encore tout dit et de cela, il faut se réjouir... (09.11.2014 | Music Waves)
Après trois ans de silence, les Anglais sont de retour avec "Once Upon A Time". Leurs admirateurs ne seront ni désarçonnés ni déçus par celui-ci, ensemble imposant de quinze plaintes écrites à l'encre délavée d'un spleen total, égrenées par la voix si particulière de Tony Wakeford, le maître des lieux. Selon son habitude, l'homme s'est entouré de nombreux collaborateurs dont deux membres d'Agalloch (Don Anderson et Jason Walton), ce qui ne surprend pas, les Américains n'ayant jamais caché leur admiration pour le dinosaure britannique, comme en témoigne la reprise de 'Kneel To The Cross' (sur "Of Stone, Wind And Pillor"). Quelque part entre Folk psychédélique et progressif pastoral, "Once Upon A Time" se présente comme une oeuvre exigeante dont les atours squelettiques cachent une incroyable richesse émotionnelle, plongée désenchantée dans les années 70.
Basé sur un canevas toujours resserré, chaque titre a quelque chose d'un travail d'orfèvrerie, trésor d'arrangements et d'écriture. Il n'y a pourtant ici aucune ostentation ni stérile étalage technique mais au contraire une sorte d'épure mélancolique que tissent des instruments décharnés au feeling incroyable. Tout ça ne file jamais droit ('The Villa' par exemple) mais exsude pourtant un désespoir poétique et possède ce que beaucoup n'ont pas et que l'on appelle, une âme. Guitare déglinguée d'une sourde beauté ('Austin'), arpèges osseux, claviers hantés ('Osman') et lignes de violon pleines de tristesse ('Once Upon A Time') accompagnent le chant toujours si expressif de Wakeford guidant ces compositions aux allures de courts tableaux, lesquelles se fondent en un tout difficilement divisible. Très vite, le charme opère, fébrile et d'une pale beauté, on se trouve happé par ce menu homogène et néanmoins d'une belle variété, déambulation onirique d'une grande force instrumentale, comme l'illustrent les magnifiques '13 Mercies' ou bien le terminal 'Spare'. Avec une carrière de plus de 25 ans au compteur, nous n'affirmerons donc pas que "Once Upon A Time" est le meilleur album de Sol Invictus, certains de ses devanciers, dont "Lex Talionis" par exemple, lui sont forcément supérieurs, cependant il démontre que la légende est toujours en vie et n'a pas encore tout dit et de cela, il faut se réjouir... (09.11.2014 | Music Waves)
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