Une fois n'est pas coutume, seuls deux groupes se produisent ce jeudi 6 novembre dans le cadre des vénérées Stoned Gatherings aux affiches d'ordinaire plus blindées. Reste que et nonobstant la sympathique présence de 1000Mods, s'il n'y avait eu qu'Earthless, ce concert aurait quand même été indispensable car le combo américain se suffit amplement à lui même. Il aurait fait le plein également et sans l'ombre d'un doute.
Chauffe-salle de luxe chargé de faire suer l'auditoire avant le set de la tête d'affiche, attendue comme le messie par tous les consommateurs d'effluves psyché, 1000Mods a parfaitement tenu le rôle avec précision et décontraction, piochant pour beaucoup dans leur petit (façon de parler) dernier "Vultures", excellente galette de riffs gras. De 'Big Beautiful' à 'Claws' (peut-être le point d'orgue de leur prestration), de 'Low' au titre éponyme, l'essentiel de l'album a été interprété. Dommage qu'ils aient cependant fait l'impasse sur le gigantesque 'Reverb Of The New World' dont les teintes sentant bon la fumette se prêtaient pourtant bien à cette soirée. Confirmant que tous les Grecs ont pilosité de Demis Roussos, le groupe fait ce qu'il a faire et le fait donc très bien. On sent que les mecs ont déjà pas mal écumé les scènes européennes, balançant avec leurs grosses papattes des riffs goudronneux efficaces et propices à faire remuer les têtes.
Un bon concert donc mais toutefois vite balayé par la performance des Ricains dont le style inimitable fait parti de ceux qui sont copiés sans jamais être égalés. Les (vrais) fans de Rock avec un grand R le savent bien, s'amassant devant la scène pour ne pas rater une miette du jeu groovy et flamboyant du guitariste et chef d'orchestre Isaiah Mitchell, sorte de dieu vivant de la gratte orgamisque.
Comme toujours avec Earthless, le concert a pris d'allure d'une montée en puissance, medley interrompu (jusqu'au rappel) de plus d'une heure du feu de dieu. Si tous les regards sont bien évidemment braqués sur l'ex Nebula, il faut à tout prix souligner la performance du batteur mario Rubalcaba, métronome humain qui imprime un tempo hallucinant. Quels titres ont été joués ? 'Uluru Rock', 'Violence Of The Red Sea' et 'Sonic Prayer'. Mais au final, on se moque pas mal d'une setlist aux allures de magma indivisible que guide que la guitare de Isaiah Mitchell, lequel semble ne jamais vouloir s'arrêter, déclenchant des orgasmes à répétition dans le public, public en transe trop heureux de voir ses cages à miel rempli jusqu'à l'overdose d'une myriade de sons venus d'ailleurs. Ce soir-à, nous étions tellement loin de la terre ferme, planant à des années-lumière, quelque part, dans un lieu qui se nomme le paradis. Peut-être bien...
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