While Heaven Wept poursuit l'évolution entamée avec Vast Oceans Lachrymose et écrit avec Fear Of Infinity une nouvelle et magnifique page de sa tortueuse histoire.
Bien qu'auréolé d'une aura culte depuis ses débuts en 90, While Heaven Wept a toujours stagné dans l'ornière de la confidentialité. Est-ce la faute à une productivité en berne (trois albums en vingt ans !) et des labels trop undergrounds pour lui apporter le soutien nécessaire ? Certainement... Mais voilà que la formation donne désormais l'impression de vouloir rattraper le temps perdu et on ne s'en plaindra pas.
Ainsi, alors qu'il nous avait fallu attendre encore cinq ans entre Of Empires Forlorn et Vast Oceans Lachrymose comme cela fut le cas entre Sorrow Of The Angels et le second opscule, les Américains nous offrent déjà un nouveau calice, moins de deux ans après son prédécesseur. Le fait d'avoir maintenant rejoint le puissant Nuclear Blast, peut-il expliquer ce regain de vitalité ? Peut-être bien. Si on pouvait de prime abord se méfier de cette précipitation, les premières minutes de Fear Of Infinity ont tôt fait de balayer d'un revers de riffs épiques cette inquiétude. Avec plaisir, nous retrouvons tout ce qui fait le charme de ce groupe précieux : ce chant à la fois lumineux et porteur d'un sentiment tragique (autrefois celui du guitariste et maître à penser Tom Phillips, désormais celui de Rain Irving), ces envolées grandioses tissées par des guitares minées par une tristesse romantique et que rehaussent des aplats de claviers aux couleurs symphoniques. Comme toujours, c'est superbe. Après un début des plus flamboyants, animé par le puissant "Hour Of Reprisal", hymne désespéré dans la droite lignée des classiques du groupe ou le lourd "Obsessions Now Effigies", l'album s'enfonce peu à peu dans une mélancolie aussi belle qu'infinie, dont le point abyssal est atteint lors de la longue pièce terminale, "Finaly". Celle-ci s'apparente à une lente respiration progressive dans laquelle s'exprime toute la fluidité d'une musique qui prend de plus en plus ses distances avec le grand Doom des débuts dont l'aboutissement fut incarné par Of Empires Forlorn, tout en se parant d'arabesques franchement Heavy Metal. Tout en restant fidèle à une identité lyrique qui n'appartient qu'à lui, While Heaven Wept poursuit l'évolution entamée avec Vast Oceans Lachrymose et écrit avec Fear Of Infinity une nouvelle et magnifique page de sa tortueuse histoire. Au bout de 20 ans de carrière, les Américains semblent avoir enfin toutes les cartes en mains pour exposer au plus grand nombre un art original entre Doom épique et Heavy progressif, dont on a le sentiment qu'il a atteint sa pleine maturité. (08/04/2011)
Bien qu'auréolé d'une aura culte depuis ses débuts en 90, While Heaven Wept a toujours stagné dans l'ornière de la confidentialité. Est-ce la faute à une productivité en berne (trois albums en vingt ans !) et des labels trop undergrounds pour lui apporter le soutien nécessaire ? Certainement... Mais voilà que la formation donne désormais l'impression de vouloir rattraper le temps perdu et on ne s'en plaindra pas.
Ainsi, alors qu'il nous avait fallu attendre encore cinq ans entre Of Empires Forlorn et Vast Oceans Lachrymose comme cela fut le cas entre Sorrow Of The Angels et le second opscule, les Américains nous offrent déjà un nouveau calice, moins de deux ans après son prédécesseur. Le fait d'avoir maintenant rejoint le puissant Nuclear Blast, peut-il expliquer ce regain de vitalité ? Peut-être bien. Si on pouvait de prime abord se méfier de cette précipitation, les premières minutes de Fear Of Infinity ont tôt fait de balayer d'un revers de riffs épiques cette inquiétude. Avec plaisir, nous retrouvons tout ce qui fait le charme de ce groupe précieux : ce chant à la fois lumineux et porteur d'un sentiment tragique (autrefois celui du guitariste et maître à penser Tom Phillips, désormais celui de Rain Irving), ces envolées grandioses tissées par des guitares minées par une tristesse romantique et que rehaussent des aplats de claviers aux couleurs symphoniques. Comme toujours, c'est superbe. Après un début des plus flamboyants, animé par le puissant "Hour Of Reprisal", hymne désespéré dans la droite lignée des classiques du groupe ou le lourd "Obsessions Now Effigies", l'album s'enfonce peu à peu dans une mélancolie aussi belle qu'infinie, dont le point abyssal est atteint lors de la longue pièce terminale, "Finaly". Celle-ci s'apparente à une lente respiration progressive dans laquelle s'exprime toute la fluidité d'une musique qui prend de plus en plus ses distances avec le grand Doom des débuts dont l'aboutissement fut incarné par Of Empires Forlorn, tout en se parant d'arabesques franchement Heavy Metal. Tout en restant fidèle à une identité lyrique qui n'appartient qu'à lui, While Heaven Wept poursuit l'évolution entamée avec Vast Oceans Lachrymose et écrit avec Fear Of Infinity une nouvelle et magnifique page de sa tortueuse histoire. Au bout de 20 ans de carrière, les Américains semblent avoir enfin toutes les cartes en mains pour exposer au plus grand nombre un art original entre Doom épique et Heavy progressif, dont on a le sentiment qu'il a atteint sa pleine maturité. (08/04/2011)
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