Démarré sous la forme d'une échoppe metal par le batteur d'Angmar et de Quintessence, Ossuaire Records se lance aujourd'hui dans la production. Première sortie, La forme créatrice du chaos/Le chaos religieux scelle sous la forme d'un split CD, l'alliance éphémère entre Fhoi Myore et Pestiferum. Sa nature bicéphale nous y invitant, il convient de fait de se pencher successivement sur chacun des deux intervenants, quand bien même, plus que le simple agrégat de compos collées les unes aux autres, l'objet s'apparente davantage à une collaboration entre deux hordes que cimente une même vision de l'art noir. Si les deux protagonistes se délestent de quatre titres chacun, Fhoi Myore l'emporte en terme de durée, n'hésitant ainsi pas à franchir la barre des 10 minutes au jus avec "L'Enfer Blanc", ce qu'il n'avait encore pas tenté, même si ce type de format n'a jamais été pour déplaire au groupe, que l'on pense seulement à "Songes funestes" qui achevait de manière acoustique et extrêmement belle le (faux) EP The Northern Cold .
Réputé pour sa fureur âpre et forestière, Fhoi Myore a d'ailleurs toujours su aérer son Black Metal glacial par de (rares) pauses tout en arpèges boisés. Il le démontre avec cette quatrième et ultime pulsation noire justement, qu'écartèlent en son milieu des aplats acoustiques salvateurs car brisant une sauvagerie tout du long de mise et à peine diluée dans un bref passage mid-tempo. Fier et victorieux, Fhoi Myore assène sinon un art noir toujours aussi abrasif, à l'image de "Blood, Flesh And Bones" qui a le mérite de donner le ton d'entrée de jeu, noir et tendu comme une verge chargée d'une semence démoniaque. Rapides, ces saillies ne souffrent néanmoins d'aucune linéarité, oeuvre de musiciens en constant progrès, aimant à les perforer ici d'un solo mélodique, là d'un break reptilien ("Beyond The Multiverses"), toujours vrillées, cisaillées par ces guitares sécrétatoires d'un mal grésillant. Baptisé "Le Chaos religieux", la seconde partie de l'album permet à Pestiferum de se rappeler à notre (plutôt) bon souvenir, horde un peu oubliée malgré de prometteurs débuts animés par un Solstice d'hiver dont on aimerait quand même qu'il ait un jour un véritable successeur. Ces quatre titres, s'ils emportent l'adhésion, ne peuvent d'ailleurs que nous faire regretter une carrière par trop pointilliste, irrégulière. Car, osons l'affirmer, Pestiferum n'est pas loin de triompher de la comparaison avec son compagnon de rondelle si tant est que cet affrontement ait vraiment un sens avec cette hostie qui tient davantage de l'alliance que du split. Il n'en demeure pas moins qu'il suffit au groupe d'une vingtaine de petites minutes pour effacer ces trois années de silence, architecte d'un art noir aussi rampant que malsain. Parfois rapide, comme il sait le faire sur "Nazareth en Flammes", que brise cependant un break aux allures de bunker, Pestiferum ne se montre pourtant jamais aussi impérial qu'en serrant le frein à main. L'intro grésillante et glaciale, de "Pures ardentes et immortelles" ou le tempo reptilien de "Nous ôtera la lumière" témoignent de cette capacité à appuyer sur l'interrupteur, les ténèbres s'amassant alors autour du malheureux pèlerin... (2013)
Réputé pour sa fureur âpre et forestière, Fhoi Myore a d'ailleurs toujours su aérer son Black Metal glacial par de (rares) pauses tout en arpèges boisés. Il le démontre avec cette quatrième et ultime pulsation noire justement, qu'écartèlent en son milieu des aplats acoustiques salvateurs car brisant une sauvagerie tout du long de mise et à peine diluée dans un bref passage mid-tempo. Fier et victorieux, Fhoi Myore assène sinon un art noir toujours aussi abrasif, à l'image de "Blood, Flesh And Bones" qui a le mérite de donner le ton d'entrée de jeu, noir et tendu comme une verge chargée d'une semence démoniaque. Rapides, ces saillies ne souffrent néanmoins d'aucune linéarité, oeuvre de musiciens en constant progrès, aimant à les perforer ici d'un solo mélodique, là d'un break reptilien ("Beyond The Multiverses"), toujours vrillées, cisaillées par ces guitares sécrétatoires d'un mal grésillant. Baptisé "Le Chaos religieux", la seconde partie de l'album permet à Pestiferum de se rappeler à notre (plutôt) bon souvenir, horde un peu oubliée malgré de prometteurs débuts animés par un Solstice d'hiver dont on aimerait quand même qu'il ait un jour un véritable successeur. Ces quatre titres, s'ils emportent l'adhésion, ne peuvent d'ailleurs que nous faire regretter une carrière par trop pointilliste, irrégulière. Car, osons l'affirmer, Pestiferum n'est pas loin de triompher de la comparaison avec son compagnon de rondelle si tant est que cet affrontement ait vraiment un sens avec cette hostie qui tient davantage de l'alliance que du split. Il n'en demeure pas moins qu'il suffit au groupe d'une vingtaine de petites minutes pour effacer ces trois années de silence, architecte d'un art noir aussi rampant que malsain. Parfois rapide, comme il sait le faire sur "Nazareth en Flammes", que brise cependant un break aux allures de bunker, Pestiferum ne se montre pourtant jamais aussi impérial qu'en serrant le frein à main. L'intro grésillante et glaciale, de "Pures ardentes et immortelles" ou le tempo reptilien de "Nous ôtera la lumière" témoignent de cette capacité à appuyer sur l'interrupteur, les ténèbres s'amassant alors autour du malheureux pèlerin... (2013)
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