Ce sont parfois (souvent ?) des modestes artisans que surgissent les plus belles surprises. Preuve en est, encore une fois, avec Aboriorth, one-man band parmi les plus obscurs que compte la chapelle noire ibérique.
Anchorite n'est pas (déjà) à proprement dit le successeur de The Austere Perpetiuty Of Nothingness mais seulement un EP deux titres. Seulement ? Pas tout à fait car, pour une durée totale fleurtant avec la demi-heure, l'objet peut être considéré comme l'effort le plus abouti de celui qui donne son nom à ce projet. Aboriorth y rumine son désespoir en deux complaintes lancinantes de plus de 12 minutes chacune. Cet humus dépressif est connu et remâché, pourtant, l'Espagnol, en explorant une voie plus lugubre et sinistre qu'à son habitude, s'en tire avec les honneurs, quand bien même il ne se départit jamais tout à fait d'une approche mélodique qui maintiendra toujours un fossé de noirceur béant entre Ars Diavoli, par exemple, et lui.
Il suffit d'écouter attentivement "Existence Delusion Death" pour mesurer l'écart entre la dépression crépusculaire portugaise et la mélancolie galicienne. Guidé par un chant de gargouille inaudible, le titre démarre d'une manière pétrifiée au son d'accords pollués engourdis par la mort mais doucement le rythme s'emballe (un peu) cependant que certaines lignes de guitare en fin de parcours ne possèdent pas la négativité abyssale requise, ce qui n'enlève rien à la réussite de cette composition, comme de "The Absolute Decline Black Light" au substrat plus Black Metal peut-être, plus sombre également. Anchorite sera-t-il révélateur de l'oeuvre future d'Aboriorth ? On le souhaite tant ces traits plus DSBM lui siéent particulièrement bien et si ce n'est davantage que le true Black auquel il nous a habitué depuis 2007 et le split The Deepest Pain Of Mankind Turns Death . Dans tous les cas, on tient là un groupe à suivre de très près, signe supplémentaire du bouillonnement créatif de la scène Black Metal ibérique qu'on ne cesse de découvrir par l'entremise de petits labels et distro passionnés tels que BlackSeed, Bubonic, Upon The Abyss ou Skull Productions. L'underground, le vrai, quoi ! (14/12/2012 | La Horde Noire)
Anchorite n'est pas (déjà) à proprement dit le successeur de The Austere Perpetiuty Of Nothingness mais seulement un EP deux titres. Seulement ? Pas tout à fait car, pour une durée totale fleurtant avec la demi-heure, l'objet peut être considéré comme l'effort le plus abouti de celui qui donne son nom à ce projet. Aboriorth y rumine son désespoir en deux complaintes lancinantes de plus de 12 minutes chacune. Cet humus dépressif est connu et remâché, pourtant, l'Espagnol, en explorant une voie plus lugubre et sinistre qu'à son habitude, s'en tire avec les honneurs, quand bien même il ne se départit jamais tout à fait d'une approche mélodique qui maintiendra toujours un fossé de noirceur béant entre Ars Diavoli, par exemple, et lui.
Il suffit d'écouter attentivement "Existence Delusion Death" pour mesurer l'écart entre la dépression crépusculaire portugaise et la mélancolie galicienne. Guidé par un chant de gargouille inaudible, le titre démarre d'une manière pétrifiée au son d'accords pollués engourdis par la mort mais doucement le rythme s'emballe (un peu) cependant que certaines lignes de guitare en fin de parcours ne possèdent pas la négativité abyssale requise, ce qui n'enlève rien à la réussite de cette composition, comme de "The Absolute Decline Black Light" au substrat plus Black Metal peut-être, plus sombre également. Anchorite sera-t-il révélateur de l'oeuvre future d'Aboriorth ? On le souhaite tant ces traits plus DSBM lui siéent particulièrement bien et si ce n'est davantage que le true Black auquel il nous a habitué depuis 2007 et le split The Deepest Pain Of Mankind Turns Death . Dans tous les cas, on tient là un groupe à suivre de très près, signe supplémentaire du bouillonnement créatif de la scène Black Metal ibérique qu'on ne cesse de découvrir par l'entremise de petits labels et distro passionnés tels que BlackSeed, Bubonic, Upon The Abyss ou Skull Productions. L'underground, le vrai, quoi ! (14/12/2012 | La Horde Noire)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire