Malgré un Xasthur en pilotage automatique ou un Leviathan plus ou moins en sommeil, le black dépressif américain n’a pas encore totalement refermé ses plaies chargées d’un pue suicidaire. En effet, la nouvelle génération commence à s’extraire des caveaux tel ce Desecrated qui éjacule un premier méfait déjà diablement convaincant. Le problème est toujours le même avec ces misanthropes : ce n’est pas l’originalité qui prime ici mais la capacité à exprimer un mal être infini et à dépeindre des territoires décrépis. Profanés.
Le dénommé Spectre (sic) lui, a tout compris et … Thus Begins The Suffering se présente comme un concentré de haine et d’ondes négatives. Son pollué, chant noyé dans une couche dégueulasse et tempo minimaliste alimentent un art noir sinistre comme on l’aime. Il y a quand même quelque chose de masochiste à apprécier de telles bandes sons mortifères. Pourtant, les poils se dressent à l’écoute de l’agonisante complainte éponyme qui nous fait comprendre en l’espace de 10 minutes pourquoi il est si délectable de s’abîmer dans les méandres du black suicidaire. Parfois plus rapide (les plus ramassés « Such Sorrow As To Eliminate Life », «His Holy Empire Redcued To Ashes » ), Descrated atteint l’orgasme morbide lorsqu’il serre le frein à main, témoins les délicieux « Drowning In Morose Solitude », pustule rempli d’atmosphères de désolation infinie, « Dirge Of Despair » qui n’avance jamais droit ou bien encore « Chanting Incantations Bringing An End To Existence ». Les longues durées déployées offrent le cadre parfait pour faire durer, étirer au maximum ce sentiment de solitude absolu, le sommet de désespoir étant incarné par l’instrumental final « Darkness Descends », basé sur une structure décharnée comme la peau d’un prisonnier d’un camp de concentration. Honnêtement, cela faisait longtemps que je n’avais entendu une telle réussite de la part d’un genre désormais aussi encombré qu’un wagon en partance pour Auchwitz. Excellent ! 3.5/5 (2010)
Le dénommé Spectre (sic) lui, a tout compris et … Thus Begins The Suffering se présente comme un concentré de haine et d’ondes négatives. Son pollué, chant noyé dans une couche dégueulasse et tempo minimaliste alimentent un art noir sinistre comme on l’aime. Il y a quand même quelque chose de masochiste à apprécier de telles bandes sons mortifères. Pourtant, les poils se dressent à l’écoute de l’agonisante complainte éponyme qui nous fait comprendre en l’espace de 10 minutes pourquoi il est si délectable de s’abîmer dans les méandres du black suicidaire. Parfois plus rapide (les plus ramassés « Such Sorrow As To Eliminate Life », «His Holy Empire Redcued To Ashes » ), Descrated atteint l’orgasme morbide lorsqu’il serre le frein à main, témoins les délicieux « Drowning In Morose Solitude », pustule rempli d’atmosphères de désolation infinie, « Dirge Of Despair » qui n’avance jamais droit ou bien encore « Chanting Incantations Bringing An End To Existence ». Les longues durées déployées offrent le cadre parfait pour faire durer, étirer au maximum ce sentiment de solitude absolu, le sommet de désespoir étant incarné par l’instrumental final « Darkness Descends », basé sur une structure décharnée comme la peau d’un prisonnier d’un camp de concentration. Honnêtement, cela faisait longtemps que je n’avais entendu une telle réussite de la part d’un genre désormais aussi encombré qu’un wagon en partance pour Auchwitz. Excellent ! 3.5/5 (2010)
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