Souvenez-vous, en France on n'a pas de pétrole mais on a des idées. On a aussi et surtout de très bons groupes qui méritent que l'on parle d'eux. Antrabata, par exemple, qui n'a pas à rougir des comparaisons, évidentes il est vrai, avec Massive Attack et Portishead. D'une certaine manière, ces références pourraient se suffire à elles-même pour définir la musique dessinée par les Français. Sans doute mais Antrabata mérite mieux que ce raccourci. Pour le travail remarquable du multi instrumentiste Régis Aubert (guitares, basse, sitar, contrebasse...), capitaine de ce navire franchissant des murs de brouillard. Pour la voix de Femke Lavrijssen, profonde et séduisante bien qu'une certaine mélancolie vient parfois se glisser dans ses
mélopées ('Chameleon Of Today' notamment). Pour ce "Dark & Bright", seconde opus envoûtant qui continue de creuser le sillon entamé par son prédécesseur, le déjà acclamé "Elephant Reverie". Trip-hop aux confins de la world music, la plastique de cet album navigue sur un lit d'effluves synthétiques, belles comme un chat qui dort ('Echoes') toujours, hypnotiques également ('Dark & Bright', 'One Day After' et ses claviers presque seventies). La richesse des arrangements ('Copy And Paste', 'We Rise' et ses parties de flûtes superbes) n'a d'égale que l'émotion que libère ces compositions écrites avec le coeur, qui vivent et respirent. Vigie, Femke nous guide parmi ces ambiances empreintes de fébrilité, de noirceur également, quand bien même son chant peut servir de pinceau à cette tristesse diffuse ('What If'). Cet album miraculeux évoque la brume matinale, ce moment où la nuit est sur le point de s'enfoncer dans le sommeil mais où le jour ne s'est pas encore levé ('Knowing A Smile'). Parfois proche des derniers travaux de The Gathering avec sa sirène Anneke, en (forcément) moins metal, Antrabata séduit par son charme et la poésie diaphane de sa musique en clair-obscur. Une jolie découverte et encore une sortie hautement recommandable de la part du label Prikosnovénie qui a décidément le nez creux. 3.5/5 (2009)
mélopées ('Chameleon Of Today' notamment). Pour ce "Dark & Bright", seconde opus envoûtant qui continue de creuser le sillon entamé par son prédécesseur, le déjà acclamé "Elephant Reverie". Trip-hop aux confins de la world music, la plastique de cet album navigue sur un lit d'effluves synthétiques, belles comme un chat qui dort ('Echoes') toujours, hypnotiques également ('Dark & Bright', 'One Day After' et ses claviers presque seventies). La richesse des arrangements ('Copy And Paste', 'We Rise' et ses parties de flûtes superbes) n'a d'égale que l'émotion que libère ces compositions écrites avec le coeur, qui vivent et respirent. Vigie, Femke nous guide parmi ces ambiances empreintes de fébrilité, de noirceur également, quand bien même son chant peut servir de pinceau à cette tristesse diffuse ('What If'). Cet album miraculeux évoque la brume matinale, ce moment où la nuit est sur le point de s'enfoncer dans le sommeil mais où le jour ne s'est pas encore levé ('Knowing A Smile'). Parfois proche des derniers travaux de The Gathering avec sa sirène Anneke, en (forcément) moins metal, Antrabata séduit par son charme et la poésie diaphane de sa musique en clair-obscur. Une jolie découverte et encore une sortie hautement recommandable de la part du label Prikosnovénie qui a décidément le nez creux. 3.5/5 (2009)
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