Tout ça pour ça ? Ou plutôt, une telle attente pour ça ? En effet, depuis 2003 et un premier jet prometteur (Tears Of Mortal Solitude), Forest Stream avait disparu des écrans radar, malgré l'annonce de la mise en chantier d'un nouvel album. Il aura donc fallu patienter près de six ans pour pouvoir enfin goûter à celui-ci !
Le problème avec The Crown Of Winter, outre le fait qu'il montre le bout de son nez avec quelques années de retard, est surtout qu'il donne l'impression de ne pas avoir été enfanter par le même groupe que son aîné. Là où ce dernier faisait souffler un blizzard pénétrant et lugubre grâce à des pinceaux trempés dans les couleurs grises d'un doom death mortuaire, cette seconde cuvée ne se nourrit pas de la même palette. Plus gothic que véritablement doom, ce qu'on ne peut que regretter, The Crown Of Winter peine à congeler sur place l'auditeur et ce, en dépit de son nom et d'un visuel à la beauté glaciale. Bref, Forest Stream lorgne désormais davantage vers November's Doom, voire le Opeth époque Blackwater Park ("Mired"), influences qu'il mêle à quelques parcimonieuses touches black sympho ("Bless You To Die"). C'est son droit. Ceci dit, il est aussi permis de ne pas adhérer totalement à ce virage artistique. Et si on ne peut que constater les progrès en matière de prise de son, il n'en va pas de même en terme d'architecture. D'une durée voisinant avec les dix minutes, les titres sont trop longs et manquent de cette fluidité nécessaire à ce genre de construction exigeante. Néanmoins, The Crown Of Winter n'est pas ce qu'on pourrait appeler un mauvais disque. Son écoute, qui démarre d'une belle manière avec une introduction très cinématique, reste agréable cependant que l'on peut apprécier certaines de ses plages telle que "The Crown Of Winter". Toutefois, il y a tout simplement quelque chose qui ne prend pas, qui ne colle pas. Ce sentiment provient peut-être de la présence par trop envahissante des claviers qui confèrent à l'ensemble un aspect mielleux persistant ("Beautiful Nature"). Autrefois édifice figé dans la neige de sa Russie natale, Forest Stream a malheureusement réchauffé son coeur et ce qu'il a gagné en accessibilité et en dimension atmosphérique, il le perd en âme et en capacité à plonger dans la neige sale tout ce qui l'entoure. Dommage. Un retour (très) décevant donc qui apportera peut-être pourtant à cette équipe un public nouveau qui ne le connaissait pas. Ce collectif mettra-t-il encore six ans pour offrir un successeur à ce modeste opuscule ? 2.5/5 (2009) | Facebook
Le problème avec The Crown Of Winter, outre le fait qu'il montre le bout de son nez avec quelques années de retard, est surtout qu'il donne l'impression de ne pas avoir été enfanter par le même groupe que son aîné. Là où ce dernier faisait souffler un blizzard pénétrant et lugubre grâce à des pinceaux trempés dans les couleurs grises d'un doom death mortuaire, cette seconde cuvée ne se nourrit pas de la même palette. Plus gothic que véritablement doom, ce qu'on ne peut que regretter, The Crown Of Winter peine à congeler sur place l'auditeur et ce, en dépit de son nom et d'un visuel à la beauté glaciale. Bref, Forest Stream lorgne désormais davantage vers November's Doom, voire le Opeth époque Blackwater Park ("Mired"), influences qu'il mêle à quelques parcimonieuses touches black sympho ("Bless You To Die"). C'est son droit. Ceci dit, il est aussi permis de ne pas adhérer totalement à ce virage artistique. Et si on ne peut que constater les progrès en matière de prise de son, il n'en va pas de même en terme d'architecture. D'une durée voisinant avec les dix minutes, les titres sont trop longs et manquent de cette fluidité nécessaire à ce genre de construction exigeante. Néanmoins, The Crown Of Winter n'est pas ce qu'on pourrait appeler un mauvais disque. Son écoute, qui démarre d'une belle manière avec une introduction très cinématique, reste agréable cependant que l'on peut apprécier certaines de ses plages telle que "The Crown Of Winter". Toutefois, il y a tout simplement quelque chose qui ne prend pas, qui ne colle pas. Ce sentiment provient peut-être de la présence par trop envahissante des claviers qui confèrent à l'ensemble un aspect mielleux persistant ("Beautiful Nature"). Autrefois édifice figé dans la neige de sa Russie natale, Forest Stream a malheureusement réchauffé son coeur et ce qu'il a gagné en accessibilité et en dimension atmosphérique, il le perd en âme et en capacité à plonger dans la neige sale tout ce qui l'entoure. Dommage. Un retour (très) décevant donc qui apportera peut-être pourtant à cette équipe un public nouveau qui ne le connaissait pas. Ce collectif mettra-t-il encore six ans pour offrir un successeur à ce modeste opuscule ? 2.5/5 (2009) | Facebook
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