Les saltimbanques finlandais aux allures d’elfes du dimanche nous ont bien fait marrer à leurs débuts, surtout avec leur seconde épopée, Sword’s Song et son dragon-métal. Même la présence en son sein de l’ex Horna Jyri Vahvanen, n’y changeait rien : on n’avait bien du mal à prendre cette bande de clowns inspirés de Tolkien (quelle originalité !) au sérieux !
Mais voilà, tout a une fin et la blague s’est muée en un solide groupe, doté d’une vraie personnalité. Les très bons Third Age Of The Sun (2005), puis Evernight deux ans plus tard, nous avaient déjà alerté quant au potentiel, resté bien planqué au froid jusqu’à présent, de leurs géniteurs, mais The Last Alliance enfonce encore un peu plus le clou. Sans que l’on s’en rende compte, Battlelore est devenu grand. Le fait que Dan Swanö ait accepté de mixer et mastériser la galette en constitue une preuve supplémentaire. Moins sombre que son prédécesseur, ce (déjà) cinquième album est une redoutable collection de chansons, naviguant dans les eaux troubles de ce gothic-dark-metal, parfois coloré de teintes folkloriques qui n’appartiennent qu’au groupe, quand bien même l’alternance classique voix féminines / vociférations de gargouilles en rut, ainsi que le concept emprunté à l’auteur du "Seigneur des Anneaux" n’ont rien de singuliers. Beaucoup de claviers certes, des musiciens toujours maquillés pour un bal masqué, d’accord, mais la troupe maîtrise parfaitement son art et il est bien difficile de résister aux imparables "Third Immortal", "Exile The Daystar" ou "Guardians". Plus méchant que d’habitude, Battlelore se souvient même parfois que son fondateur a été membre d’une des plus implacables hordes black-metal (Horna, donc), le temps d’une poignées de titres assez agressifs ("The Great Gathering", "Voice Of The Fallen") durant lesquels rugit un chant black hargneux. Mais c’est bien quand il mise tout sur les atmosphères, aidé en cela par les lignes vocales aériennes de la sirène Kaisa, plus émotionnelle que jamais, que le groupe se fait le plus majestueux, à l’image de la superbe ballade dark "Daughter Of The Sun", de l’envoûtant "Awakening" introduit par une entame belle comme un chat qui dort, ou bien encore du terminal "The Star Of High Hope" au souffle épique flamboyant. Toujours en progression, Battlelore signe avec The Last Alliance sa meilleure œuvre à ce jour, équilibre admirable entre puissance et émotion, noirceur et beauté. Napalm ne s’y est pas trompé, lui qui publie ce disque dans un packaging soigné, digipack enrichi d’un DVD live enregistré lors de la messe en l’honneur des femmes dans le hard-rock qu’est le Metal Female Voice Festival, en 2007. 3.5/5 (2008) | Facebook
Mais voilà, tout a une fin et la blague s’est muée en un solide groupe, doté d’une vraie personnalité. Les très bons Third Age Of The Sun (2005), puis Evernight deux ans plus tard, nous avaient déjà alerté quant au potentiel, resté bien planqué au froid jusqu’à présent, de leurs géniteurs, mais The Last Alliance enfonce encore un peu plus le clou. Sans que l’on s’en rende compte, Battlelore est devenu grand. Le fait que Dan Swanö ait accepté de mixer et mastériser la galette en constitue une preuve supplémentaire. Moins sombre que son prédécesseur, ce (déjà) cinquième album est une redoutable collection de chansons, naviguant dans les eaux troubles de ce gothic-dark-metal, parfois coloré de teintes folkloriques qui n’appartiennent qu’au groupe, quand bien même l’alternance classique voix féminines / vociférations de gargouilles en rut, ainsi que le concept emprunté à l’auteur du "Seigneur des Anneaux" n’ont rien de singuliers. Beaucoup de claviers certes, des musiciens toujours maquillés pour un bal masqué, d’accord, mais la troupe maîtrise parfaitement son art et il est bien difficile de résister aux imparables "Third Immortal", "Exile The Daystar" ou "Guardians". Plus méchant que d’habitude, Battlelore se souvient même parfois que son fondateur a été membre d’une des plus implacables hordes black-metal (Horna, donc), le temps d’une poignées de titres assez agressifs ("The Great Gathering", "Voice Of The Fallen") durant lesquels rugit un chant black hargneux. Mais c’est bien quand il mise tout sur les atmosphères, aidé en cela par les lignes vocales aériennes de la sirène Kaisa, plus émotionnelle que jamais, que le groupe se fait le plus majestueux, à l’image de la superbe ballade dark "Daughter Of The Sun", de l’envoûtant "Awakening" introduit par une entame belle comme un chat qui dort, ou bien encore du terminal "The Star Of High Hope" au souffle épique flamboyant. Toujours en progression, Battlelore signe avec The Last Alliance sa meilleure œuvre à ce jour, équilibre admirable entre puissance et émotion, noirceur et beauté. Napalm ne s’y est pas trompé, lui qui publie ce disque dans un packaging soigné, digipack enrichi d’un DVD live enregistré lors de la messe en l’honneur des femmes dans le hard-rock qu’est le Metal Female Voice Festival, en 2007. 3.5/5 (2008) | Facebook
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