AU PIF

LR | Heaven & Hell (Paris - 23.06.2009)





















Black Sabbath (pardon Heaven & Hell !) à Paris, avec Dio ? On n'avait pas vu ça depuis 1992 et le concert de l'Elysée Montmartre avec Testament en chauffe-salle ! C'est dire si ce moment était attendu par tous les amateurs de grand heavy metal. Malgré son passage quelques jours plutôt au Hellfest, le groupe parvient à remplir cette étonnante salle de concert qu'est le Casino de Paris, un théâtre qui accueille de plus en plus d'événements de ce genre et on comprend pourquoi. L'acoustique est excellente et le cadre, proche de celui de l'Olympia en un peu plus petit toutefois, impressionnant et confortable.
C'est Black Stone Cherry qui assure la première partie pour une demie-heure convaincante quand bien même le public n'est clairement pas venu pour son hard rock stoner sympathique.





Que dire de la prestation de Heaven & Hell ? Le dinosaure, à l'image d'un Dio à la voix miraculeusement intacte, a été éblouissant, impérial tout du long, en dépit d'un solo de batterie peu dispensable de Vinnie Appice, surtout lorsque l'on joue seulement une petite heure et demie ! A part ça, un sans faute. Le son est énorme, ultra pesant, à tel point que les Anglais, malgré leur âge avancé, peuvent aisément renvoyer dans les bacs à sable tous les ténors du doom. La basse du grand Geezer Butler (quelle classe !) semble tout droit être branchée dans les entrailles de la terre tandis que Tony Iommi distille ses riffs telluriques avec une profondeur démentielle.







Pour les fans qui suivent la reformation du groupe depuis 2007, la setlist reste sans surprise, si ce n'est l'interprétation de "Time Machine", hymne oublié tiré du mésestimé Dehumanizer, dont est également extrait "I", que l'on a désormais plus l'habitude de savourer. Avec intelligence, Black Sabbath revisite les quatre albums gravés avec Dio derrière le micro et notamment The Devil You Know avec les superbes "Bible Black", "Fear" et "Follow The Tears", lesquels se glissent sans embûche entre les classiques du début des années 80 : "Mob Rules", en ouverture, "Neon Knights", en rappel et que précède le plus rare "Country Girl", "Children Of The Sea", "Die Young".
L'apothéose est atteinte avec le gigantesque et épique "Falling Off The Edge Of The World" et plus encore avec "Heaven And Hell", que le gaucher propulse vers des sommets avec son long et monumental solo. ENORME !!!!
Certainement l'un des plus grands concerts auxquels il m'ait été donné d'assister et vu les sourires heureux qui fendent les visages à la sortie de la salle, je ne pense pas être le seul dans ce cas-là... Une soirée inoubliable et le sentiment d'avoir vécu un moment rare.

PS : Chatte-Chatte, le chanteur de Messaline et moi avons pu toucher la main de Ronnie James Dio ! Je crois que l'on n'est pas prêts de se laver la mimine...









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