AU PIF

Interview | Wargasm (2009)




Entretien avec Simon Dusk (guitare), réalisé le 22 mars 2009 au Klub (Paris) et totalement improvisé.

J'ai vu Wargasm ici même il y a quelques mois avec Hyadningar. Qu'est-ce que vous avez pensé du concert ?
Bon, c'était un concert assez particulier car c'était le premier avec notre nouveau bassiste, Greg, il s'est d'ailleurs très bien débrouillé et pour moi c'était le premier set à une seule guitare. Et bien, ça s'est très bien passé. Une bonne expérience pour le groupe


Comment passe-t-on de deux à une seule et unique guitare ? Il faut réarranger les titres...
On a réarrangé au niveau des polyrythmies mais l'ensemble, forcément, a été renforcé par le très bon jeu de basse de notre nouveau bassiste qui a apporté une assise rythmique sur les passages.

C'est une formule que vous allez conserver à l'avenir ?
Pour l'instant, on va faire des essais avec d'autres guitaristes mais on peut rester sur une seule guitare, oui, parce que l'expérience a été plus que concluante.

Quelle différence y vois-tu ?
Dans Wargasm, on joue beaucoup sur les polyrythmies, les harmonisations, la tierce, la quinte, bref. Donc reproduire des harmonisations avec une seule guitare, ce n'est pas très facile. Il faut trouver le bon compromis, le mariage avec la basse qui doit donc combler le vide d'une seconde guitare. Mais ce qui est bien avec une seule guitare, c'est qu'on s'entend vraiment sur scène. C'est la première fois que je me suis entendu sur scène. Bon, c'est difficile de reproduire les ambiances de l'album avec une seule guitare...





Bon l'album, Manhunt est sorti en 2005. Que s'est-il passé depuis ?
Il y a eu un changement de line-up. Actuellement, le groupe est en période de composition pour le second album. On a eu une période de rush avec le Wacken, notamment et toute la préparation pour le metal battle. On s'est alors surtout concentrer sur ce concert avec une pause en terme de composition. Le Wacken, c'était en 2007.

Qu'est-ce que ça fait de jouer au Wacken ?
Déjà, c'est impressionnant, c'est une expérience qui met six mois dans la gueule de travail et il y a tout ce qu'il y a à côté. C'est pouvoir participer au plus grand festival d'Europe, voire du monde. On peut voir de manière interne comment ça fonctionne. C'est incroyable de voir à quel point tout est coordonné. je prends un exemple : là-bas, les banques vont jusqu'à installer des distributeurs sur le site, ce qu'on ne verra jamais en France. Ca permet de mesurer le lien entre l'Etat et le festival, qui est metal tout de même. Ensuite pour le set à proprement dit, on s'en est plutôt bien sorti on va dire, avec quasiment pas de balance. Sur scène, on n'a pas eu le son que l'on désirait avoir, on ne s'entendait pas vraiment. Après, au niveau de la qualité de l'accueil, de la logistique, c'est un travail incroyable. C'est vraiment génial de voir ça de l'intérieur.





Je voudrais revenir sur l'album Manhunt.
Et bien c'est un album autoproduit.

Vous n'aviez pas trouvé de label pour le sortir à l'époque ?
Non. En fait on voulais passer par le stade de l'autoproduction pour ensuite pouvoir démarcher des labels. On a eu des réponses de labels que je n'ai pas jugé intéressantes et je ne regrette pas de les avoir refusées.

Et actuellement, il y a donc un album en préparation ?
Oui en préparation. On a déjà cinq compos. On devrait mettre tout ça en boîte dans quelques mois.

Vous avez des labels en vue cette fois-ci ?
C'est en cours de démarchage mais je ne peux pas en dire plus...

C'est surtout toi qui compose dans le groupe...
Non. Disons qu'avant on avait le système de mettre en place les structures en répétition. Actuellement, c'est plutôt moi qui travaille de mon côté.

Et pour les paroles ?
Je laisse ça au chanteur. Son placement rythmique, ses textes, il a son travail.

Et les textes, de quoi parlent-ils ?
Sur le premier album, les textes parlaient principalement, en dehors du contexte classique de bataille, de guerre, d'une la société. Une critique de la société, ses problèmes passés ou actuels, comment ils évoluent. On peut très bien parler de la guerre dans un environnement moyenageux, celte et évoquer l'importance de la violence dans les sociétés actuelles. Pourquoi elle est aussi présente, si importante. "Freedom" parle par exemple de la théorie du chaos, traité par Chuck Palalsdhdf dans son livre Fight Club. "Manhunt" traite d'un renversement de la chaine alimentaire où les humains se retrouveraient à la base de cette chaîne, chassés par l'espèce animale.




Vous avez fait d'autres concerts depuis celui du Klub ?
Non, on n'en a pas fait d'autres. On est en pourparler pour quelques dates françaises avec un groupe important.

Quel est était le point de départ de Wargasm lors que tu as fondé le groupe ?
Principalement faire du live, je pense qu'on est un groupe très présent en live

Comment vous situez le groupe au sein de la scène Black Metal ?
Bon on a des influences black metal. Moi, je préfère parler d'epic metal, plutôt que de death black. Au départ, lorsque le groupe a été fondé, on ne voulait pas s'apparenter à des styles déjà existants. On voulait avoir une identité propre et le terme epic metal sonnait bien. Puis au fil du temps, des démarchages , on nous a collé l'étiquette epic death black, voilà.

Peut-on parler de pagan metal pour Warsgam ? au moins pour la thématique...
Pour la thématique oui. On s'inspire du folklore celte et sur scène aussi avec les maquillages guerriers. Donc oui, l'étiquette pagan peut coller même si pour moi nos riffs, nos thèmes ne se limitent pas à cela.

J'y vois des influences heavy metal . Tu es d'accord ?
Simon : Tout à fait, il y a un côté très Maiden en effet.

Une dernière chose ?
Tu veux une explication du mot "wargasm" ?

Vas-y
C'est un contraction pour orgasme de guerre. C'est un terme américain emprunté au jargon de la psychiatrie militaire. C'est un syndrome post-traumatique, qui est apparu pour la première fois avec les vétérans de la guerre du Vietnam qui en revenant dans le civil étaient pris de psychose. Ces personnes avaient des comportements violents. Lorsqu'ils étaient écoutés par la police, ils répondaient qu'ils avaient pris un plaisir orgasmique. Le terme "wargasm" vient de là.

C'est toi qui a trouvé le nom du groupe ?
Oui, je m'intéresse beaucoup aux médecine cognitives, c'est comme cela que je l'ai trouvé.




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