Entretien avec Loic Cellier, réalisé par mail en février 2009.
Childéric Thor : Errances oniriques doit être réenregistré. Pourquoi ce choix et peux-tu nous en dire plus à ce sujet ?
Loic Cellier : Tout d’abord, réenregistrer un album n’est pas très courant finalement, de mémoire, des groupes comme Novembre, Dimmu Borgir, ou Falkenbach l’ont déjà fait, ce sont les seuls qui me viennent à l’esprit… Le choix du réenregistrement n’a pas été simple, Errances Oniriques composé à la fin des années 90, est sorti début 2001 sur Sacral productions. Ce label a coulé ensuite en 2005. La première raison est la demande, beaucoup de personnes cherchent désespérément cet album, « sold out » depuis longtemps, et j’ai encore aujourd’hui des demandes.
Une fois signé sur Northern Silence et après l’album Chemins de souffrance (2007), l’idée d’une réédition d’Errances Oniriques est réapparue et fut validée par le label. Mais ayant perdu 1/3 des bandes d’origine, l’idée d’un remixage fut abandonnée et celle d’un simple remastering ne me plaisait guère, cet album bien que possédant des titres phares, a toujours souffert d’une production et d’une interprétation très moyenne mais qui passait à peu près pour l’époque. Il ne restait plus qu’une solution et pas la plus facile : le réenregistrement total ! Comme le nouvel album n’était pas prêt et que j’avais du temps libre pour enregistrer j’ai donc décidé de me lancer dans cette aventure qui a duré 2 mois. Au final Errances Oniriques ressortira donc en avril 2009 avec un nouvel artwork, un nouveau son forcément meilleur, une mise en place forcément plus rigoureuse et aussi deux inédits qui sont des reprises infidèles de Frostmoon (nor) et Aeternus (nor). L’ordre des titres et certains enchaînements seront différents, certains passages seront aussi un peu modifiés, un peu à la manière des titres qui avaient été refaits sur Chemins de souffrance. Enfin seul le titre « Dernière rencontre » sera absent, c’était un bonus de l’époque ajouté à la demande de Sacral Productions, la version originale, et bien meilleure, figurant sur L’ancien temps.
CT. : Chemins de souffrance était pour moitié composé de vieux titres. Le prochain Belenos proposera-t-il uniquement du nouveau matériel ? Que peux-tu dire sur ce prochain album ?
Loic Cellier : Oui le prochain album est 100% nouveau, ça fait un moment que les bases sont écrites, mais les finitions ont tardé à venir, c’est aussi pour ça qu’Errances Oniriques est sorti avant, j’avais un créneau de libre pour enregistrer quelque chose de prêt, j’en ai donc profité même si à l’origine j’avais prévu d’enregistrer le nouvel album en premier.
Je ne peux pas encore te dévoiler le nom définitif de l’album, celui-ci sera composé de 8 à 10 titres, quant au style il n’y aura pas de scoop, ce sera du 100% Belenos, je ne saurais pas vraiment le situer par rapport aux albums précédents, il aura le côté de sombre de Chemins de souffrance, le côté pagan de Spicilège, le côté brutal de Chants de bataille et sans doute le côté mélancolique de Errances Oniriques. Verdict l’année prochaine !
CT. : Où en es-tu avec le line-up ? Es-tu toujours seul ?
Loic Cellier : Oui depuis fin 2004, je suis à nouveau seul, c’est un choix plus ou moins volontaire, pour travailler en studio je n’ai besoin de personne car j’arrive à gérer tout moi-même (composition, interprétation et enregistrement). Pour le côté scénique, je n’ai pas franchement chercher à refaire des concerts, faute de temps libre et également faute de personnel compétent et disponible. Faire tout moi-même me demande énormément de temps mais je suis sûr que gérer un line-up complet m’en demanderait encore plus, je n’ai pas envie d’être esclave de la musique, ni d’en faire par obligation, ça doit rester une forme de plaisir simple et spontané, du coup je magouille mes morceaux dans mon antre quand bon me semble sans me soucier d’autre chose.
CT. : Originaire du Nord de la France, tu résides désormais en Bretagne. Ce nouveau cadre est-il pour toi une source d’inspiration et de quelle manière ?
Loic Cellier : Cela fait bientôt 5 ans que j’ai quitté (sans regrets) le pays des chtis, après avoir vécu 3 ans en forêt de Brocéliande au bord d’un lac, j’ai migré vers le nord ouest, au bord d’une presqu’île sauvage. L’environnement pour moi est très important, comme j’ai un penchant naturel pour la dépression, il me faut de l’air, des vagues, de la verdure, et du calme pour me ressourcer. Chacun ressent les choses à sa manière, mais j’ai toujours dit que la Bretagne serait ma terre promise et elle le demeure aujourd’hui plus que jamais.
CT. : Nonobstant les qualités de Sacral et Adipocere, il semble que tu as enfin trouvé en Northern Silence un partenaire solide, non ?
Loic Cellier : Oui, ils font du très bon boulot, je n’ai eu aucune mauvaise surprise avec Chemins de souffrance, la promotion et la distribution semblent correctes, le point fort se situe au niveau du merchandising, j’ai eu droit à une édition limitée box métal avec patch, des T-shirts et même des vinyls, c’était une première !
CT. : Quelques mots sur tes anciens et/ou actuels projets parallèles. Est-ce que l’avenir d’Asyndess est définitivement compromis ?
Loic Cellier : J’ai arrêté tous mes side-projects, car je n’avais plus l’inspiration ni le temps. Asyndess s’est éteint après une longue période agonisante où j’avais pourtant écrit de bons morceaux, qui seront pour certains repris plus tard à la sauce Belenos… J’ai peut être un nouveau projet en tête, d’un album seulement, il s’agirait de faire du death un peu dans la veine (Bloodbath / Severe Torture / Hate Eternal), j’ai quelques titres mais la question cruciale reste toujours la même : le temps disponible.
CT. : Pourquoi n’as-tu pas continué avec Nydvind, groupe auquel tu as contribué à ses débuts ?
Loic Cellier : J’étais très proche de Hingard (voix, guitare) et j’ai simplement donné un coup de main pour l’album et pour les premiers concerts,en aucun cas il ne s'agissait d'une coopération durable.
CT. : Tu es maintenant un membre permanent d’Artesia. Qu’est-ce qui t’attire dans la musique de ce projet, dont le nouvel album Llydaw vient de sortir ?
Loic Cellier : J’aide Artesia depuis quasiment le début pour tout ce qui est production, arrangements et visuels, et vu mon aide grandissante, Agathe, la chef du clan, m’a proposé d’acquérir le statut de membre permanent, dans ce groupe proche d’un mélange (Arcana / Dark Sanctuary), je fais les guitares, quelques percussions, et quelques voix, j’écris également de petits instrumentaux folk qui sont assez proches de ceux figurant sur Belenos.
CT. : Une dernière question : quel disque t’a le plus marqué ces derniers temps ?
Loic Cellier : J’ai bien headbanger sur les derniers Belphegor, Watain, Severe Torture, The moon and the nightspirit, I, Koldbrann, Eluveitie, Draconian, Enslaved…
CT : Merci
Loic Cellier : Tout d’abord, réenregistrer un album n’est pas très courant finalement, de mémoire, des groupes comme Novembre, Dimmu Borgir, ou Falkenbach l’ont déjà fait, ce sont les seuls qui me viennent à l’esprit… Le choix du réenregistrement n’a pas été simple, Errances Oniriques composé à la fin des années 90, est sorti début 2001 sur Sacral productions. Ce label a coulé ensuite en 2005. La première raison est la demande, beaucoup de personnes cherchent désespérément cet album, « sold out » depuis longtemps, et j’ai encore aujourd’hui des demandes.
Une fois signé sur Northern Silence et après l’album Chemins de souffrance (2007), l’idée d’une réédition d’Errances Oniriques est réapparue et fut validée par le label. Mais ayant perdu 1/3 des bandes d’origine, l’idée d’un remixage fut abandonnée et celle d’un simple remastering ne me plaisait guère, cet album bien que possédant des titres phares, a toujours souffert d’une production et d’une interprétation très moyenne mais qui passait à peu près pour l’époque. Il ne restait plus qu’une solution et pas la plus facile : le réenregistrement total ! Comme le nouvel album n’était pas prêt et que j’avais du temps libre pour enregistrer j’ai donc décidé de me lancer dans cette aventure qui a duré 2 mois. Au final Errances Oniriques ressortira donc en avril 2009 avec un nouvel artwork, un nouveau son forcément meilleur, une mise en place forcément plus rigoureuse et aussi deux inédits qui sont des reprises infidèles de Frostmoon (nor) et Aeternus (nor). L’ordre des titres et certains enchaînements seront différents, certains passages seront aussi un peu modifiés, un peu à la manière des titres qui avaient été refaits sur Chemins de souffrance. Enfin seul le titre « Dernière rencontre » sera absent, c’était un bonus de l’époque ajouté à la demande de Sacral Productions, la version originale, et bien meilleure, figurant sur L’ancien temps.
CT. : Chemins de souffrance était pour moitié composé de vieux titres. Le prochain Belenos proposera-t-il uniquement du nouveau matériel ? Que peux-tu dire sur ce prochain album ?
Loic Cellier : Oui le prochain album est 100% nouveau, ça fait un moment que les bases sont écrites, mais les finitions ont tardé à venir, c’est aussi pour ça qu’Errances Oniriques est sorti avant, j’avais un créneau de libre pour enregistrer quelque chose de prêt, j’en ai donc profité même si à l’origine j’avais prévu d’enregistrer le nouvel album en premier.
Je ne peux pas encore te dévoiler le nom définitif de l’album, celui-ci sera composé de 8 à 10 titres, quant au style il n’y aura pas de scoop, ce sera du 100% Belenos, je ne saurais pas vraiment le situer par rapport aux albums précédents, il aura le côté de sombre de Chemins de souffrance, le côté pagan de Spicilège, le côté brutal de Chants de bataille et sans doute le côté mélancolique de Errances Oniriques. Verdict l’année prochaine !
CT. : Où en es-tu avec le line-up ? Es-tu toujours seul ?
Loic Cellier : Oui depuis fin 2004, je suis à nouveau seul, c’est un choix plus ou moins volontaire, pour travailler en studio je n’ai besoin de personne car j’arrive à gérer tout moi-même (composition, interprétation et enregistrement). Pour le côté scénique, je n’ai pas franchement chercher à refaire des concerts, faute de temps libre et également faute de personnel compétent et disponible. Faire tout moi-même me demande énormément de temps mais je suis sûr que gérer un line-up complet m’en demanderait encore plus, je n’ai pas envie d’être esclave de la musique, ni d’en faire par obligation, ça doit rester une forme de plaisir simple et spontané, du coup je magouille mes morceaux dans mon antre quand bon me semble sans me soucier d’autre chose.
CT. : Originaire du Nord de la France, tu résides désormais en Bretagne. Ce nouveau cadre est-il pour toi une source d’inspiration et de quelle manière ?
Loic Cellier : Cela fait bientôt 5 ans que j’ai quitté (sans regrets) le pays des chtis, après avoir vécu 3 ans en forêt de Brocéliande au bord d’un lac, j’ai migré vers le nord ouest, au bord d’une presqu’île sauvage. L’environnement pour moi est très important, comme j’ai un penchant naturel pour la dépression, il me faut de l’air, des vagues, de la verdure, et du calme pour me ressourcer. Chacun ressent les choses à sa manière, mais j’ai toujours dit que la Bretagne serait ma terre promise et elle le demeure aujourd’hui plus que jamais.
CT. : Nonobstant les qualités de Sacral et Adipocere, il semble que tu as enfin trouvé en Northern Silence un partenaire solide, non ?
Loic Cellier : Oui, ils font du très bon boulot, je n’ai eu aucune mauvaise surprise avec Chemins de souffrance, la promotion et la distribution semblent correctes, le point fort se situe au niveau du merchandising, j’ai eu droit à une édition limitée box métal avec patch, des T-shirts et même des vinyls, c’était une première !
CT. : Quelques mots sur tes anciens et/ou actuels projets parallèles. Est-ce que l’avenir d’Asyndess est définitivement compromis ?
Loic Cellier : J’ai arrêté tous mes side-projects, car je n’avais plus l’inspiration ni le temps. Asyndess s’est éteint après une longue période agonisante où j’avais pourtant écrit de bons morceaux, qui seront pour certains repris plus tard à la sauce Belenos… J’ai peut être un nouveau projet en tête, d’un album seulement, il s’agirait de faire du death un peu dans la veine (Bloodbath / Severe Torture / Hate Eternal), j’ai quelques titres mais la question cruciale reste toujours la même : le temps disponible.
CT. : Pourquoi n’as-tu pas continué avec Nydvind, groupe auquel tu as contribué à ses débuts ?
Loic Cellier : J’étais très proche de Hingard (voix, guitare) et j’ai simplement donné un coup de main pour l’album et pour les premiers concerts,en aucun cas il ne s'agissait d'une coopération durable.
CT. : Tu es maintenant un membre permanent d’Artesia. Qu’est-ce qui t’attire dans la musique de ce projet, dont le nouvel album Llydaw vient de sortir ?
Loic Cellier : J’aide Artesia depuis quasiment le début pour tout ce qui est production, arrangements et visuels, et vu mon aide grandissante, Agathe, la chef du clan, m’a proposé d’acquérir le statut de membre permanent, dans ce groupe proche d’un mélange (Arcana / Dark Sanctuary), je fais les guitares, quelques percussions, et quelques voix, j’écris également de petits instrumentaux folk qui sont assez proches de ceux figurant sur Belenos.
CT. : Une dernière question : quel disque t’a le plus marqué ces derniers temps ?
Loic Cellier : J’ai bien headbanger sur les derniers Belphegor, Watain, Severe Torture, The moon and the nightspirit, I, Koldbrann, Eluveitie, Draconian, Enslaved…
CT : Merci
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